Cinquante-quatre chefs d'Etat ou de gouvernement africains sont invités du 4 au 6 juin 2020 à Bordeaux par le président français Emmanuel Macron pour le 28e sommet "Afrique-France" sur le thème de la ville durable.
Du 4 au 6 juin 2020, Bordeaux accueillera le 28e sommet Afrique-France, auquel participeront cinquante-quatre chefs d'Etats ou de gouvernement africains, a annoncé ce mardi 17 septembre Stéphanie Rivoal, ambassadrice et Secrétaire générale de cette rencontre. Le thème de cette rencontre internationale sera "Changer les villes pour changer la vie".
De très nombreux représentants de la société civile et du secteur privé seront invités, "une première mondiale", selon l'ambassadrice, qui a aussi annoncé la venue de 15.000 acteurs de la ville durable, sans compter 500 entreprises, françaises et africaines ou 2.000 journalistes.
Une "cité des solutions" au parc des Expositions
Au parc des expositions, une "cité des solutions" sera organisée autour de sept thèmes : services essentiels (électricité, eau, déchets...), transports, alimentation, aménagement, connection et technologies intelligentes, financement et "vivre dans la ville" (logement, culture, sports...).
Ce sommet de Bordeaux qui devrait voir le développement de partenariats économiques, s'articulera aussi avec le lancement de la saison "Africa2020", voulue par le président Macron, vaste événement culturel qui durera jusqu'en décembre 2020.
"Il faut parfois tourner la page", a souligné Patrick Bobet, président de Bordeaux Métropole, seule allusion voilée au passé négrier de ce grand port au XVIIIe siècle.
Un contre-sommet déjà annoncé
"Il est temps d'arrêter le rouleau tentaculaire et dramatique de la FrançAfrique" réagit dans un communiqué l'association Mémoire & Partage, engagée pour la reconnaissance du passé esclavagiste de Bordeaux .
La structure annonce déjà l'organisation d'un contre-sommet dans la ville : "face aux faux discours des sommets, il importe de se mobiliser à Bordeaux pour nous y opposer par nos idées, nos alternatives et nos luttes, et d'imposer l'urgence décoloniale".