Pierre Hurmic, tête de la liste d'union de la gauche Bordeaux Respire, présentait les détails de son programme ce jeudi. Parmi les axes forts : la création de micro-forêts, l'interdiction de toucher aux derniers espaces naturels, un service municipal de l'habitat et la vente du stade Matmut.
C'est un programme bâti autour de trois axes forts : l'urgence climatique, le social et la solidarité.
Le conseiller municipal d'opposition EELV, fort de 30% d'intention de vote dans le premier sondage réalisé pour les municipales 2020, a détaillé ses propositions devant la presse aujourd'hui.
Il compte notamment développer des assises des démocraties locales, créer des îlots de verdure dans la ville, organiser un service municipal de l'habitat, contrôler les locations de meublés et mobiliser les 11 000 logements vacants.
Il veut également faire payer les services publics tels que les piscines, les musées et les transports en fonction des revenus. "Et cela pourra aller jusqu'à la gratuité" a t-il affirmé.
La fin du bétonnage
Pierre Hurmic compte décréter le "zéro artificialisation des sols".
"Cette ville a été bétonnée au détriment des derniers espaces naturels. On n'y touchera plus" dit-il fermement.
Il compte poursuivre les constructions mais "sur des espaces déjà bétonnés". "Beaucoup de programmes immobiliers actuels ne verront pas le jour" prévient-il.
Se débarrasser du stade Matmut
La tête de liste de Bordeaux Respire espère aussi pouvoir se débarrasser d'une lourde dette. Celle liée à la construction du stade Matmut.
"Matmut nous coûte une fortune. On va essayer de s'en débarrasser. Le monde du football c'est quand même le monde de toutes les extravagances financières. N'allez pas me dire qu'ils ne pourront pas payer leur outil de travail" veut croire le candidat.
Pierre Hurmic semble penser que l'actionnaire américain des girondins de Bordeaux sera d'accord pour racheter le stade. Bien qu'il n'ait jamais évoqué ce cas de figure.
"Il y a des marges de manoeuvre pour sortir du contrat de partenariat public privé" assure t-il, "on s'entourera des meilleurs avocats".
Le candidat écologiste regrette un endettement de 30 ans pour un stade surdimensionné. "Il ne doit pas y avoir d'argent public pour payer l'outil de travail des Girondins de Bordeaux. Nous entamerons très rapidement des discussions pour rompre le contrat PPP, ce sera même l'une des premières négociations que l'on mènera".
Et si les girondins ne sont pas acheteurs ? "On verra" répond-il.
Un programme consultable dans quelques jours
Le programme complet de cette liste des forces de gauche sera mis en ligne et consultable sur internet dans les prochains jours.
Quand à la liste complète, elle sera dévoilée d'ici la fin du mois.
Regardez le reportage d'Elise Galand et Didier Bonnet :