Bordeaux : les enseignants se mobilisent devant le rectorat

Un rassemblement de plusieurs dizaines d'enseignants a lieu devant le rectorat de Bordeaux ce jeudi. L'entrée a été murée symboliquement par les grévistes.
 

Un mur du mépris, érigé devant le rectorat. Tôt ce matin, plusieurs enseignants sont venus monter des parpaings devant l'entrée de la rue Joseph Carayon Latour. Une action symbolique pour dénoncer le mépris de l'Education nationale envers les enseignants, explique Samantha Fitte représentante du SNUipp-FSU en Gironde.

Elle détaille :  "on nous impose des réformes sans concertation, on nous parle d'une revalorisation de salaire, et en même temps, le Conseil d'Etat a donné un avis négatif sur ce projet". 



Environ 80 enseignants se sont ensuite agenouillés devant le bâtiment, mains sur la tête. Un geste qui rappelle l'interpellation de lycéens à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, en décembre 2018. Cent-cinquante élèves avaient été arrêtés en marge d'une manifestation et contraints de se mettre à genoux, mains sur la nuque. 
La scène avait été filmée par un policier et avait créé la polémique sur les réseaux sociaux. 

 

 

Dénoncer les différentes réformes

Les professeurs, rejoints par quelques lycéens dans leur rassemblement, protestent contre les différents projets de réforme en cours. Les retraites, mais aussi la réforme du bac, qui suscite un très fort mécontentement dans les lycées. 

"Les enseignants veulent dénoncer les violences subies par les lycéens, poursuit Samantha Fitte. Certains ont été enfermés dans des salles pour avoir refusé de composer, d'autres ont été violentés par des policiers lors de manifestations…"

Les enseignants mobilisés doivent ensuite rejoindre la grande manifestation de contre le projet de réforme des retraites, dont le départ a eu lieu à 11h30 place de la Bourse. 

 
Quelques images de la manifestation bordelaise (photos Julie Chapman)

Les manifestants étaient encore nombreux à se mobiliser ce jeudi contre le projet de réforme des retraites #Bordeaux pic.twitter.com/GRR0F9mI0E

— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) February 6, 2020