Dans le nuit de jeudi a vendredi, une violente dispute a éclaté dans un appartement des Aubiers. Un homme a frappé son colocataire à la tête à coups de poêle avant de lui jeter de l'huile bouillante sur le torse.
La victime, âge de 57 ans, a été évacuée dans un état grave au CHU de Pellegrin. Quant à l’auteur présumé des faits, il est toujours en garde à vue au commissariat central ce samedi matin.
Il est minuit et demi dans la nuit de jeudi à vendredi lorsqu’une violente dispute éclate entre deux habitants d’un appartement de la Résidence du lac dans le quartier des Aubiers à Bordeaux. « Le propriétaire des lieux, un homme de 44 ans, frappe à plusieurs reprises à la tête l’homme qu’il héberge avec une poêle », explique Patrick Léonard, directeur interrégional adjoint de la police judiciaire. « Il lui jette ensuite d’huile bouillante sur le torse. C’est l’auteur présumé des faits qui a appelé la police», dit-il.
« A l’arrivée des secours la victime, qui présentait un enfoncement de la boite crânienne, a été transportée en urgence à l’hôpital Pellegrin où elle a été placée en coma artificiel pour alléger ses souffrances ». On ne connait pas pour l'instant l'origine de cette dispute.
Bordeaux : il assomme son colocataire à coup de poêle à frirehttps://t.co/S3JcGR6Awa pic.twitter.com/pzKDyl8hqv
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) April 11, 2020
L'homme a reconnu les faits
L’enquête a été confiée à la Direction Interrégionale de la Police Judiciaire (DIPJ). « Nous avons été saisis à notre demande dans le cadre du peu d’activité lié au confinement et en soutien à la Direction Départementale de la Sécurité Publique », explique Patrick Léonard.L’auteur présumé des faits a été placé en garde à vue au commissariat central. Après une phase de mutisme, il aurait finalement reconnu les faits. Il devrait être présenté aujourd’hui au parquet où une information judiciaire pour tentative d’homicide volontaire sera selon toute vraisemblance ouverte.
Des prélèvements ont été effectués pour savoir si les deux hommes étaient sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants. "Les résultats interviendront dans le cadre de la commission rogatoire", précise Patrick Léonard.
Les deux protagonistes étaient connus des services de police. La victime avait fait l’objet de plusieurs signalements pour troubles de la part du voisinage. Signalements qui avaient entrainé l’intervention des forces de police. L’auteur présumé des violences est lui aussi connu pour des faits de petite délinquance.