Ascenseurs en panne, parties communes vétustes, infestation de nuisibles, fuites de gaz... Les 180 locataires d'un immeuble des Aubiers à Bordeaux, n'en peuvent plus. Ils dénoncent son insalubrité, et l'inaction du gestionnaire, Domofrance.
"Je suis assistance maternelle, je garde des enfants. Sans ascenseur, je ne peux pas les faire sortir, et les parents ne peuvent pas monter chez moi, donc ça me prive de mon travail" regrette Fatima Sottouti, l'une des 180 locataires de la résidence du 47, rue Charles Tournemire aux Aubiers.Comme elle, 120 habitants ont signé une pétition adressée au gestionnaire de l'immeuble, Domofrance, pour dénoncer les pannes à répétition des ascenseurs qui desservent les 17 étages.
Mais ils déplorent aussi une dégradation des parties communes, des fuites de gaz et la vétusté des installations électriques, la présence de nuisibles, etc.
L'unique ascenseur bondé
Saïd Jaddi, à l'initiative du mouvement, fait le tour des dégradations. Dans le hall, un trou au plafond : "quand il y a des fortes pluies dehors, l'eau s'infiltre", montre-t-il.Quant aux ascenseurs, un seul fonctionne actuellement. Comment respecter les distances anti-covid dans ces circonstances ? "On est comme des sardines dans les ascenseurs. [...] À l'heure des sorties scolaires, à cinq heures moins vingt, il y a trente personnes dans le hall qui veulent monter !"
"Le gestionnaire ne répond jamais, et n'est jamais là. Il répond 'on transmet le message', c'est la phrase magique de Domofrance" déplore Saïd Jaddi.
Une réhabilitation prévue en 2022
De son côté, Domofrance souhaite nuancer les choses et plaide pour une meilleure concertation. "On ne prétend pas que tout le temps notre travail est parfait, et il y a des moments où, légitimement, les gens sont exaspérés" réagit David Bisbal, le directeur exécutif clients et services. "Mais on est au travail et on continuera à être au travail" assure-t-il.Il indique que seuls les travaux urgents seront réalisés prochainement, car le reste attendra la réhabilitation de l'immeuble prévue pour 2022.
→ Regardez le reportage de Karim Jbali et Jean-Michel Litvine :