Le nombre de rats s'est accru dans les villes ces dernières années. A Limoges, la douceur du temps depuis l'hiver dernier, le confinement et le manque de civisme de certains ont favorisé la prolifération de rats dans plusieurs quartiers.
En pleine journée, ils sont plusieurs à se balader au pied d'un immeuble du Val de l'Aurence à Limoges depuis cinq mois. Lydie, locataire au rez de chaussée n'est pas rassurée.
Le matin, je vois trois ou quatre rats, des fois une dizaine. J'ai peur qu'ils rentrent chez moi.
A la cité du Mas Neuf, même constat. Brigitte n'ose plus entrer dans sa cave et elle vient de d'avoir la surprise de découvrir le cadavre d'un pigeon dévoré près de chez elle. Pour elle, pas de doute, ce sont les rongeurs "qui sont bien gras chez nous".
Déchets et douceur
Le point commun de ces cités, ce sont quelques locataires indélicats qui n'hésitent pas à se débarrasser de leurs déchets en les jetant par la fenêtre.
Limoges Habitat, en charge des immeubles, dit effectuer régulièrement des campagnes de dératisation, la dernière date de février 2020. Carole Cheucle, la directrice générale de l'organisme rappelle aussi ce conseil :
Il ne faut pas nourrir les chats de manière désordonnée, encore moins les pigeons.
Les spécialistes en maîtrise des nuisibles expliquent en partie cette prolifération par un changement de règlementation : on ne peut plus désormais laisser un appât toxique sur un site de manière permanente.
Olivier Thibonnet énonce aussi d'autres raisons : "On a eu un hiver très doux et un printemps chaud qui ont favorisé le développement des rongeurs. Le confinement n'a pas permis d'intervenir assez et de traiter."
Quant au budget de dératisation des égouts à Limoges, il n'aurait pas été réduit ces derniers mois.