Après 10 jours de grève du ramassage des poubelles par les éboueurs du métro, le conflit s'est arrêté ce vendredi 15 novembre au soir.
Les poubelles s’entassaient, encore une fois, dans le métro de Marseille, conséquence d'une grève "illimitée" des agents de nettoyage, commencée le 5 novembre dernier. Ces derniers protestaient contre le nouveau gestionnaire, la société Atalian, accusée de ne pas respecter les accords de transfert de salariés, et de renouvellement de contrat. ce vendredi 15 novembre, Les représentants syndicaux et la société Atalian ont annoncé la reprise du travail des agents de propreté. Il s'agissait de la troisième grève en trois mois des agents de nettoiement du métro.
Une reprise des salariés ?
Pas si sûr, dans le communiqué transmis par les représentants syndicaux, ils indiquaient ce vendredi 15 novembre "il a été voté à l'unanimité des salariés grévistes la reprise totale du travail. Les salariés, comme leurs représentants, se réjouissent de retrouver le chemin du travail". Ce qui laissait à penser qu'ils avaient obtenu gain de cause, à savoir la réintégration de 14 salariés qui selon eux avaient été écartés du plan de reprise lors de la passation entre Laser Propreté et Atalian. Or, dans la soirée, Atalian a indiqué "s'agissant de la reprise de 14 salariés de Laser Propreté faisant l'objet d'actions en cours devant la justice, aucun engagement n'a été pris. Atalian réitère sa volonté de se placer dans
le strict respect de la convention collective et du cadre réglementaire applicable".
Un transfert des salariés controversé
Cette mobilisation fait suite à la prise en charge du service de nettoyage par Atalian, qui a remplacé Laser Propreté, une société marseillaise écartée en septembre dernier, pour “pratiques frauduleuses” sur plusieurs sites, dont le métro marseillais. Les salariés de Laser Propreté avaient pourtant été assurés d’un transfert de leurs contrats vers le nouveau gestionnaire, Atalian. Mais, selon les salariés, ces engagements n’ont pas été respectés. “L’inspection du travail a mené une enquête pendant un mois et demi à laquelle on s’est soumis, elle a conclu à la validation du transfert des salariés, Atalian doit se plier”, explique M. Djeffel représentant syndical, indigné. “Ils s’étaient engagés, avec la direction régionale, à reprendre l’ensemble des salariés. Nous étions protégés par un transfert validé par l’inspection du travail. Mais après validation, Atalian a refusé d’intégrer certains d’entre nous. Un refus qui a été notifié par un huissier”.
Des conditions de travail remises en cause
Le porte-parole syndical pointait également du doigt les changements dans les conditions de travail imposées par la société Atalian, en contradiction avec les accords précédents : “Atalian avait connaissance des accords existants, notamment les deux jours de repos et la suppression de la mobilité. Et aujourd’hui, ils rétropédalent,” déplorait-il.