À Bordeaux, les policiers réclament stationnement et transports préférentiels

Plusieurs dizaines de policiers se sont rassemblés vendredi à Bordeaux pour demander des aménagements liés à leur métier "atypique", afin d'éviter notamment la verbalisation de leurs voitures près du commissariat, depuis que la mairie a externalisé ce service le 1er janvier.

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Les policiers, dont une délégation a été reçue en mairie, ont assuré "ne réclamer aucun passe-droit", mais des aménagements car "il devient de plus en plus compliqué d'exercer le métier", a déploré Sylvain Charenat, secrétaire départemental du syndicat Alliance, initiateur de la mobilisation, avec le Snapatsi (administratifs, technique et scientifique) et Synergie officiers.

Les voitures des policiers verbalisées depuis janvier 2018


En cause, la verbalisation des voitures de policiers aux abords du commissariat depuis qu'en janvier la ville a externalisé le service, là où existait jadis une "tolérance" de la police municipale. Sachant qu'il y a peu de places de parking à l'intérieur du commissariat.

"On a des policiers de terrain, qui embauchent à 4H50, d'autres qui font des enquêtes ou des interpellations très tôt, ne peuvent prendre les transports en commun, sont obligés de stationner près du commissariat", explique Eric Marrocq, secrétaire régional d'Alliance. "Doivent-ils, en pleine audition, interpellation, contrôle, ou autre mission de sécurité, dire 'Stop j'arrête, je vais mettre des sous dans l'horodateur ?'"

Selon le syndicaliste, des collègues ont depuis début janvier été verbalisés deux voire trois fois en une journée, avec des amendes dont le tarif a augmenté, à partir de 30 euros le dépassement.

Les policiers, qui ont remis en mairie une pétition signée par 700 policiers girondins, souhaitent des négociations pour discuter d'un tarif résident ou professionnel aux abords du commissariat.

La gratuité des transports en commun 


Ils réclament par ailleurs la gratuité de transports sur les bus-tramways de l'agglomération sur le trajet domicile-travail.

Depuis les attentats de 2015, une majorité de policiers sont armés hors service, et peuvent y assumer "une coproduction de sécurité", plaident-ils.

La mairie a indiqué qu'une réunion quadripartite (mairie-métropole-syndicats-direction de la police) est prévue d'ici fin mars pour aborder les points soulevés.

Par ailleurs, les policiers demandent également à la région Nouvelle-Aquitaine une gratuité de transports sur les TER sur leurs trajets quotidiens. Selon Alliance, plusieurs régions, dont Ile-de-France, Provence-Côte d'Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, ont signé des conventions en ce sens avec les forces de sécurité.

Mi-janvier à Paris, plusieurs dizaines de policiers s'étaient mobilisés de la même façon pour protester contre la verbalisation des véhicules de service et personnels.
 
 
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