Omar Remichi et Hassan Sarr sont des breakers professionnels. Ces deux passionnés commentent l'arrivée du breakdance aux Jeux Olympiques, et témoignent de leur envie de voir la France ramener une médaille.
C'est une grande nouvelle pour les amoureux du hip-hop. Le breakdance va faire son entrée aux Jeux Olympiques, dès 2024. Le Comité olympique a annoncé la nouvelle ce lundi 7 décembre. Le breakdance ou breaking a été préféré au karaté ou encore au billard, eux aussi candidats.
D'ici quatre ans, les danseurs du monde entier s'affronteront dans un futur "parc urbain", dédié au breaking et au skateboard, place de la Concorde à Paris.
Une nouvelle qui enthousiasme bon nombre de danseurs bordelais. "C'est une réussite, se réjouit Omar Remichi, lui-même champion du monde 2019 avec son crew Last squads. C'est le résultat de beaucoup d'années de travail. Un travail acharné, que ce soit dans le domaine de la danse, le domaine artistique, le domaine sportif…
Le danseur était l'invité du 19/20 de France 3 Aquitaine, aux cotés d'Hassan Sarr, lui aussi breaker et membre de la commission nationale Breaking au sein de la Fédération française de danse.C'est vraiment une bonne nouvelle pour la communauté hip-hop, et c'est également une opportunité de développer ce milieu qui est très riche.
"Le breaking va amener aux Jeux olympiques un aspect culturel qui va au-delà du sport, de la performance… estime-t-il. Tout cela va ramener une culture, une histoire, des codes… et l'envie de rapporter une médaille!"
Mettre en place des compétitions
D'ici quatre ans, c'est tout un circuit qui va devoir être mis en place, alors que jusqu'à présent les compétions sont principalement sponsorisées par des marque privées ou des collectivités. Pas de quoi inquiéter les danseurs.On a toute une génération qui s’entraînait avant dans les gares, les cages d'escalier… aujourd'hui le breaking est aux Jeux Olympiques, je ne sais même pas si on pouvait rêver ça à l'époque !
"A Bordeaux, nous sommes performers dans l'art"
Omar Remichi, tout comme Hassan Sarr enseignent la danse, dans la métropole bordelaise. Une région attachée au breaking."Chaque ville a son histoire par rapport au breaking et au hip-hop. Le breakdance bordelais se démarque par son style, sa façon d'écouter la musique, analyse Hassan Sarr.On n'est pas réputé pour être les plus grands performers, mais nous sommes performers dans l'art ! Nous sommes des artistes et nous aimons la musique", sourit-il.
Voici l'interview d'Omar Remichi et Hassan Sarr avec notre journaliste Marie Neuville >
Un entraînement contraignant
La discipline, qui demande des heures d'entraînement, continue de séduire les plus jeunes. Ange Amédée, Léo Poulain et Calista Razafindramanitra membres des B-boys et B-Girls, venus s'entraîner sur le parterre de la Méca à Bordeaux, affirment s'exercer jusqu'à six heures par jour.Un entraînement qui, contrairement à ce qui se faisait il y a quelques années, ne se déroule plus exclusivement dans la rue. Un peu partout en France, des centres de formation et des écoles de danse ont essaimé. Mais l'esprit originel demeure, assure Léo Poulain. "Même si on a assez vite connu les connu les salles et un cadre plutôt agréable pour nous entraîner, on se retrouve toujours dans la rue !"
De son côté, la danseuse et B Girl Calista Razafindramanitra confesse "aller très souvent chez l'ostéo". "J'y vais tous les mois ou tous les deux mois, histoire de tout remettre à zéro et bien repartir aux entraînements. "