Un joueur de Rodez a été agressé par un supporter ce vendredi soir. Le match a été interrompu. Ce matin, les réactions sont nombreuses alors que la commission de discipline de la LFP devrait se réunir dès lundi pour étudier les suites à donner.

Les Girondins jouaient leur retour en Ligue 1. C’était donc un match décisif. Il s’est terminé avant la fin et d’une bien triste manière. Un scénario catastrophe pour le club bordelais. A la 22e minute, tous les joueurs sont rentrés aux vestiaires. D’abord interrompu, le match est finalement définitivement arrêté.

"Je suis venu voir un match, pas un pugilat !", se désole un supporter à l'issue de la rencontre. "Je suis très déçu". "Parce qu'il y a un débile qui est rentré sur le terrain, tout le monde prend pour lui", s'indigne un autre.

"Le comportement irresponsable d'un individu" (Pierre Hurmic)

Le maire de Bordeaux était au stade Matmut au moment des faits. Il a dénoncé "le comportement irresponsable d’un individu", avant de tweeter : " 42 000 spectateurs enthousiastes. 11 joueurs girondins combatifs. 1 imbécile. 1 match arrêté. 1 belle saison anéantie. Une déception immense pour le club, ses supporters et toute une ville ".

"C'est pitoyable" (Alain Giresse)

Dans le milieu du football, les réactions affluent. Pour l’ancien international Alain Giresse c’est un sentiment d’écœurement qui prédomine. "C’est du dégoût ! Parce que c’est la situation la plus anormale qui s’est réalisée. Vous êtes battu par l’attitude de quelqu’un qui fait n’importe quoi et brise vos possibilités. Et vous subissez. C’est pitoyable ". Celui qui a joué aux Girondins durant plus de quinze ans garde un petit espoir : "L’espoir, oui, c’est que le match soit rejoué. Mais là, je sors de la logique et rentre dans le côté supporter. Cela ne serait certainement pas à Bordeaux et certainement à huis clos. Je me mets à la place de Rodez, en plus ils menaient. Donc ce sont des situations très compliquées. Si on rejoue, cela veut dire que tout d’un coup votre équipe est en difficulté, il y a une intervention extérieure et là, vous pouvez rejouer le match et que la donne peut changer. Ce sont des situations très compliquées".

Les excuses des Ultramarines

Les Ultramarines se sont également exprimés dans un communiqué. "Depuis des années, nous nous battons afin que notre tribune soit respectable, passionnée et bruyante, mais respectueuse et bienveillante envers tous et toutes, et surtout, que par ses actions et sa passion débordante, elle ne péjore pas notre club", peut-on lire. "Hier, clairement, nous avons failli. Par de multiples jets de projectiles, dans un premier temps. Puis par l’intrusion de l’un des nôtres sur l’aire de jeu, après le but de Rodez. La sidération a laissé place au désarroi : cette grande fête que nous préparions depuis des semaines a été fauchée à la 23e minute de jeu" (...). "Nous présentons nos plus sincères excuses au club, aux stadiers, aux joueurs, et à l’ensemble des 42 000 personnes présentes au stade hier soir". 

Les Girondins en sauront plus ce lundi 5 juin, mais ils s’exposent clairement à une défaite et à un retrait de point. "J’aimerais que cela se joue sportivement", a déclaré Gérard Lopez, le président des Girondins de Bordeaux, "on fera valoir nos droits, y compris en appel". Le club a porté plainte contre le supporter.

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