Un an après le début des "Gilets jaunes", une manifestation est prévue ce samedi à Bordeaux
Certains commerçants redoutent les conséquences d'une paralysie de la ville, comme entre novembre 2018 et mars 2019, où leur chiffre d'affaires a baissé de 28 %.
La ville, prise comme symbole chaque samedi par le mouvement, a été l'une des plus touchées en France par les dégradations commises par une partie des manifestants.
Des commerçants du centre-ville redoutent de vivre à nouveau un samedi d'angoisse, ce 16 novembre, jour où les "Gilets jaunes" doivent manifester, un an après le début du mouvement.
Aujourd'hui, plus de 800 entreprises indépendantes craignent un blocage de leur activité.
Nathalie Laporte, présidente de la chambre de métiers et de l'artisanat de la Gironde est inquiète :
On pensait que maintenant, on allait sortir la tête de l'eau, ça commençait à revenir. Et là on rentre dans une période de fêtes et on va retomber dans le même système.
Trois fois plus de faillites qu'habituellement
L'hiver 2018 et le printemps 2019 restent une période noire pour les commerçants bordelais
Le centre-ville a été bouclé chaque samedi par les forces de l'ordre et déserté par les clients. Durant ces cinq mois de manifestations hebdomadaires, de nombreuses dégradations et violences ont émaillé les cortèges.
La multiplication des samedis d'action des "Gilets jaunes" en centre-ville a entraîné un ralentissement de l'activité des commerces, quand ceux-ci n'ont pas fait les frais de dégradations.
Malgré les mesures d'accompagnement économique mises en place par l'Etat, la Région, la Ville de Bordeaux, la Métropole et les chambres consulaires, certains commerces n'ont pas réussi à se relever de cette perte de chiffre d'affaires, estimée à 28 % en centre-ville.
Pour Christian Baulme, président de l'association des commerçants "la Ronde des Quartiers", le nombre de faillites a triplé depuis cette période par rapport à la normale.
Autre conséquence : les habitudes d'achat des clients ont changé depuis les manifestations à répétition.
Christian Beaulme constate que la fréquentation de l'hypercentre le samedi n'a pas retrouvé le niveau d'avant les "Gilets jaunes" même lorsqu'aucune manifestation n'a eu lieu