COVID-19 : la situation se dégrade encore avec une hausse rapide des cas positifs en Nouvelle-Aquitaine

L'Agence régionale de santé s'alarme d'une hausse rapide des contaminations en trois jours dans tous les départements de Nouvelle- Aquitaine. Le variant anglais est détecté dans 82 % des cas positifs. Plus de la moitié des lits en réanimation sont occupés dans la région fin mars.

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Les voyants virent au rouge sur l'ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Entre le 26 mars et le 29 mars, le taux d’incidence régional a fortement augmenté.
Le nombre de cas positifs à la COVID-19 pour 100.000 habitants passe de 170 à 190.

Si la hausse est généralisée, ce taux flambe en Dordogne (+65 points) et progresse vivement en Haute-Vienne (+37,3 points), en Corrèze (+27,9 points), en Lot-et-Garonne (+26 points), et en Gironde (+24,1 points).
Il reste stable en revanche en Charente-Maritime  (+0,6 point) et dans la Vienne (+1,6 point). Il regresse uniquement en Creuse (-0,8 point).

Hausse brutale

Cette hausse des cas positifs est récente dans une région relativement épargnée ces dernières semaines par cette nouvelle vague de contamination.

La situation inquiète l'Agence régionale de santé qui réitère son appel à respecter le port du masque et les autres gestes barrière.

Freiner le virus apparaît d’autant plus urgent que la population néo-aquitaine est moins immunisée, et donc plus fragile, que celles des régions où la Covid-19 a davantage circulé.

Agence régionale de santé

La variant "anglais" très largement prédominant

Le variant anglais du virus est aujourd'hui prédominant dans notre région.
La proportion est de 82,2 % contre 77 % durant la semaine du 15 au 21 mars. En Gironde, la part de variant « anglais » a franchi les 91%.

Les variants dits « sud- africain » ou « brésilien » représentent 3 % des cas positifs, en légère baisse (3,7 % entre le 15 et le 21 mars).

La dégradation de la situation en trois jours en Gironde s'est invitée en ouverture du Conseil municipal de Bordeaux ce 30 mars.
Le maire Pierre Humic s'est inquitété de la situation tout en indiquant qu'un "vaccinodrome" devrait ouvrir à Bordeaux, probablement au Hall 1 du Parc des expositions.

La crainte d'une saturation à l'hôpital

Selon l'Agence régionale de santé, cette hausse constatée entre le 26 et le 29 mars ne s’est pas encore repercutée sur le nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation. 
Mais elle présage d’un prochain impact alors que le CHU de Bordeaux, déjà en extrême tension dans ses services de réanimation et de soins continus, enregistre une hausse constante du nombre d'hospitalisations.

Le 26 mars, le CHU de Bordeaux avait atteint son seuil d'alerte de 150 cas COVID-19 pris en charge dont 50 en réanimation explique Charles Cazanave, professeur en Infectiologie :

Le profil des patients a changé. Nous avons plutôt des personnes aux environs de 60 ans (au lieu de 70 ans) et même des patients âgés d'une trentaine d'années. Avec un profil de contamination assez proche, lors de repas en groupe ou en famille où les gestes barrière sont moins respectés.

Professeur Charles Cazanave, CHU de Bordeaux

En Nouvelle Aquitaine, selon les derniers chiffres de Santé publique France, 211 patients supplémentaires ont été admis le 28 mars en réanimation, en soins intensifs ou en unité de surveillance continue.

On observe ainsi la même dynamique que lors de la deuxième vague, à l’exception près que l’on constate une baisse des admissions en réanimation des personnes âgées de plus 65 ans. Cette tranche d’âge présente également un taux d’incidence plus faible (94,6 /100 000 hab.) que le reste de la population générale, témoignant du début des effets positifs de la campagne vaccinale.

Agence régionale de santé

 

51 % des lits disponibles en réanimation sont occupés dans notre région.
La Nouvelle-Aquitaine est la dernière région métropolitaine à se situer sous le seuil des 60% d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid.

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