Un premier avion a décollé cette semaine de Bordeaux-Mérignac à destination de Roissy-Charles de Gaulle. Les cadences vont augmenter lentement jusqu'au début de l'été. Mais le trafic ne retrouvera pas son niveau habituel avant longtemps.
Un Airbus A 318. Le plus petit des appareils de la gamme A 320… 132 passagers maximum. Il n’était pas plein à l’heure du décollage, lundi pour ce vol de reprise d’activité sur l’aéroport de Bordeaux Mérignac. Un premier vol Air France à destination de Roissy-Charles de Gaulle.
Nous adaptons l’ouverture des terminaux en fonction des programmes des vols;
Pascal Personne, le directeur de l’Aéroport de Bordeaux-Mérignac.
Peu de vols au programme
Le programme est léger.
2 Allers/Retours avec Roissy-Charles de Gaulle par semaine, le lundi et le vendredi pour commencer. La cadence va augmenter progressivement pour atteindre 2 allers/Retours chaque jour à partir du 20 juin prochain. Mais on sera loin, très loin des 200 vols quotidiens enregistrés en temps normal au départ ou à l’arrivée de l’aéroport de Bordeaux Mérignac
Une liaison hebdomadaire avec Amsterdam devrait reprendre à partir du 1er juin.
3 Allers/Retours hebdomadaires vers Lyon seront proposés à partir du 8 juin.
À cette date, La compagnie Chalair reprendra ses 2 vols hebdomadaires entre Bordeaux et Brest. Et 8 jours plus tard, Montpellier sera de nouveau accessible.
TAP-Air Portugal prévoit de relier Bordeaux à Lisbonne dès le 1er juillet;
On a fermé progressivement, le hall B d’abord, le terminal Billi ensuite pour finir par le Hall A. On procède de la mêMe façon pour la réouverture. Pour l’instant, on concentre toute l’activité sur le Hall A.
Une grande partie du personnel de l’aéroport est donc toujours en chômage partiel ou en télétravail. La réouverture du terminal Billi n’est pas envisagée dans l’immédiat.
Volotéa devrait cependant reprendre le trafic vers Strasbourg, la Corse ou Alger avant l’été.Nous ne disposons pas, pour l’instant du programme précis des 3 compagnies low-cost.
Pascal Personne
Easy Jet espère relancer ses vols domestiques puis les étendre à l’espace Schengen dans le courant du mois de juin.
Ryanair, qui cumule, à elle seule, plus d’un million de passagers par an, n’a pas encore dévoilé son programme.
La vie avec le virus
Pour l’accueil des passagers, des distributeurs de gel hydro-alcoolique sont à disposition.
Un marquage au sol indique les mesures de distanciation sociale à respecter dans le hall. À l’intérieur des appareils, les compagnies aériennes ne sont pas tenues de laisser un siège vacant sur 2. En revanche, elles sont autorisées à prendre la température des passagers et à refuser l’embarquement de toute personne affichant plus de 38 degrés de fièvre.
Air France contrôlera la température des voyageurs dès le 11 mai. La direction assure que les thermomètres seront « insérés avec douceur » et « désinfectés entre chaque passager ». #DeconfinementJour2 pic.twitter.com/BARX4Oqwnj
— Uwe Bergmann (@uwbergmann) May 12, 2020
L’aéroport apprend donc à vivre avec le virus.
La crise du Coronavirus et le confinement vont d’ailleurs lui porter un coup sévère.
Avec les incertitudes qui pèsent encore sur l’ouverture des frontières et ses conséquences sur le tourisme international cet été, le directeur de l’aéroport de Bordeaux s’attend encore à quelques mois difficiles :Nous avons connu une grosse perte d’activité en mars. L’aéroport était à l’arrêt complet en avril. Et le redémarrage est timide en mai.
Le montant exact des pertes n’est pas communiqué. Une réunion des actionnaires (Etat, CCI, Région, Département, Métropole et les villes de Bordeaux et Mérignac) est prévue à la fin du mois. Les effets secondaires du coronavirus y seront observés attentivement.Il faudra sans doute plusieurs années pour retrouver le niveau de trafic que nous avions avant le COVID.