Après l’effondrement de deux immeubles dans le centre historique de Bordeaux le 21 juin, la ville va se substituer aux propriétaires et piloter les premiers travaux de sécurisation. Le chantier a débuté mercredi 14 juillet et va durer sept semaines.
Tous les propriétaires ne sont pas en mesure de verser leur part ou ne le souhaitent pas, or le chantier de mise en sécurité doit être réalisé rapidement.
La Ville a lancé les travaux de sécurisation
"La ville de Bordeaux a pris la décision de se substituer aux propriétaires, au moins sur les phases une et deux, et si besoin pour la phase trois", annonce Stéphane Pfeiffer, adjoint au logement à la mairie de Bordeaux. "Elle va exécuter les travaux d’office, et portera aussi la responsabilité de la réalisation des travaux. La facture sera adressée aux propriétaires, qui attendent impatiemment les suites judiciaires et qui pourront se retourner vers leur assurance" précise l''adjoint au logement.
"Les propriétaires lésés pourront se retourner contre le responsable mais cela pourra prendre un peu de temps", selon Stéphane Pfeiffer. Coût de la première phase des travaux : 530 000 euros. Pour éviter les longueurs, la mairie accompagnera les propriétaires dans leurs démarches et mise "sur les conclusions de l'enquête pour faire avancer les procédures".
Lors du conseil municipal mardi 13 juillet, le maire Pierre Hurmic a fait le point sur les effondrements de deux immeubles du XVIe siècle intervenus le 21 juin, rue de la Rousselle dans le centre historique de Bordeaux. Les causes de l'effondrements des deux bâtiments qui ont provoqué trois blessés, sont toujours inconnues.
Treize immeubles au total ont dû être évacués dans le secteur, par crainte d’un effet domino. Une information judiciaire contre X pour blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui a été ouverte le 7 juillet dernier par le parquet de Bordeaux.
Onze immeubles sont concernés
Les travaux ont débuté ce jeudi 15 juillet et devraient prendre "entre cinq à sept semaines", selon la mairie. Un expert devra ensuite valider les travaux. Onze immeubles sont concernés. Une sécurisation importante est prévue sur les quatre immeubles côté impair, les plus proches des bâtiments effondrés, avec de l’étrésillonage ( installation de cadres en bois dans les fenêtres pour renforcer la structure) et des renforts au sol seront aussi installés.
Côté pair, ce sera une sécurisation "plus légère" avec juste un étrésillonage des façades. "A ce jour, l’expert n’a pas pu rentrer dans tous les immeubles concernés pour des raisons de sécurité", explique l’adjoint au logement.
Les relogements côté pair pourront être envisagés dès la fin de ces travaux mais ce sera plus long côté impair.