Alain Juppé dément avoir suggéré l'idée d'un "grand mouvement central" formé avec Emmanuel Macron pour les élections européennes. Proposition qui ne faisait pas l'unanimité auprès de son parti, Les Républicains. "On n'en est pas là", affirme le maire de Bordeaux.
Voilà qui devrait rassurer chez Les Républicains. Ce dimanche 12, Alain Juppé affirme ne pas souhaiter de liste commune avec Emmanuel Macron aux élections européennes. "On n'en est pas là", déclare sur Twitter le maire de Bordeaux dénonçant une "fausse nouvelle".
Le bruit courait en effet que M. Juppé proposait un "grand mouvement central" avec le chef de l'État. Un pas de côté vers Emmanuel Macron, au même moment où sa première adjointe à la mairie de Bordeaux Virginie Calmels se positionne aux côtés de Laurent Wauquiez.
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Lors de la cérémonie des commémorations du 11-Novembre à Paris, le maire de Bordeaux n'avait cessé de louer le discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne portant sur l'Europe : "J'aurais peu de choses à y changer. [...] C'est un bon discours, qui trace des perspectives claires", saluait le maire de Bordeaux.
M. Juppé s'est également réjouit de "la crédibilité française retrouvée et d'une capacité d'initiative de la France qui s'était bien érodée dans la période précédente."
Une "profonde erreur"
Un rapprochement qui n'était pas du goût de tous, au sein de son parti. Surtout doublée de l'annonce d'un potentiel "grand mouvement central", questions sur laquelle Les Républicains s'étaient divisés.Laurent Wauquiez, favori de l'élection interne pour la présidence LR, dénonçait "une erreur" d'Alain Juppé : "L'élargissement a tué l'Europe", estimait ainsi Wauquiez, ajoutant : "Nous ne partageons pas la même vision de l'Europe qu'Emmanuel Macron."
Même son de cloches auprès de Valérie Pécresse, qui déclarait : "Des pro-Européens, il y en a toujours eu à gauche et à droite. François Mitterrand était pro-Européen, je n'ai jamais voté pour une liste socialiste" aux Européennes, avait-elle souligné au Grand Rendez-vous CNews-Europe 1-Les Echos.
Pour moi, Emmanuel Macron n'est pas un objet politique non-identifié, c'est un descendant de Dominique Strauss-Kahn en ligne directe, c'est un blairiste, un social-libéral européen", détaillait Mme Pécresse.
Elle veut pour sa part "construire une droite européenne qui aura ses listes, qui siègera dans le parti de droite européen, le PPE".
Voir le reportage de France 3 Aquitaine