Virginie Calmels était invitée ce dimanche de l'émission "Questions politiques" sur Franceinfo. Pour la première adjointe à la mairie de Bordeaux, Alain Juppé est "plus doux et rassembleur" que Laurent Wauquiez sur la forme. Mais les deux hommes disent "exactement la même chose sur le régalien".
Alain Juppé et Laurent Wauquiez, même combat ? Pas tant sur la forme que sur le fond, d'après Virginie Calmels. C'est ce que semblait insinuer ce dimanche la première adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux.
Invitée de l'émission "Questions politiques" sur Franceinfo, elle était interrogée sur son ralliement à Laurent Wauquiez dans sa course à la présidence des Républicains. Et selon elle, Alain Juppé et Laurent Wauquiez se rejoignent beaucoup :
"Beaucoup de gens ont oublié ce qu'était le projet d'Alain Juppé pendant les primaires", estime-t-elle.
Quand vous regardez le projet régalien d'Alain Juppé, si on le prend et qu'on le met dans la bouche de Laurent Wauquiez, vous me direz que c'est un projet de droite dure.
"Effectivement, Alain Juppé, après 20 ans à Bordeaux, là où souffle la tempérance héritée de Montaigne et de Montesquieu, est dans le verbe beaucoup plus doux et beaucoup plus rassembleur que ne peut l'être un Laurent Wauquiez", a poursuivi Virginie Calmels. Laquelle est pressentie pour la vice-présidence du parti Les Républicains, en cas de victoire de Laurent Wauquiez.
Mais est-ce qu'à la fin, il ne disait pas exactement la même chose sur le régalien ?
Le programme d'Alain Juppé aux primaires républicaines, c'était "le durcissement du regroupement familial", a rappelé sa première adjointe. Mais aussi "la suppression de l'aide médicale d'État ou son aménagement, davantage de moyens pour la police, pour la justice, des quotas d'immigration, la fermeture des mosquées salafistes"...
Autant de points qui selon elle rapprochent l'ancien candidat des positions de Laurent Wauquiez.
Sur la forme cependant, "on a de vraies différences de verbes", a déclaré Calmels. Selon elle, la charge de Laurent Wauquiez contre un Emmanuel Macron habité d'une "haine de la province" n'est pas sa "façon d'être" ni son "approche".
"Je ne fais pas miens les verbes de Laurent Wauquiez", a-t-elle déclaré. Néanmoins, "on a le sentiment qu'effectivement, Emmanuel Macron oublie un peu les territoires ruraux dans sa politique" et qu'il "démontre tous les jours par sa politique [...] qu'il s'adresse à la France qui va bien".
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