Depuis la liquidation de Camaïeu et le place en redressement judiciaire de l'enseigne Go Sport, l'homme d'affaires bordelais ne s'était pas exprimé dans les média. Il s'explique dans une interview au magazine Challenges, où il entend "défendre son honneur".
Michel Ohayon a construit en 30 ans sa fortune dans l'immobilier, le commerce et le luxe. Habitué aux succès à répétition depuis son premier magasin de vêtements ouvert à Bordeaux, alors qu'il avait 22 ans, l'homme d'affaires bordelais, âgé aujourd'hui de 61 ans, traverse une zone de turbulences ces derniers mois.
La célèbre enseigne de vêtements Camaïeu, rachetée en 2020 par la Financière immobilière bordelaise (détenue par Michel Ohayon), est liquidée en 2022 avec ses 2600 salariés.
Puis Go Sport, rachetée en 2021, est aujourd'hui placée en liquidation judiciaire et une enquête préliminaire pour abus de biens sociaux est ouverte par le Parquet de Grenoble.
Il reconnaît des erreurs et se dit prêt à "demander pardon"
Dans une interview accordée au magazine Challenges (qui l'avait placé au 104ème rang des grandes fortunes professionnelles de France dans son dernier classement 2022), Michel Ohayon sort du silence.
L'homme d'affaires, dont les actifs sont estimés à 2 milliards d'euros, contre-attaque pour retrouver du crédit et défendre ses investissements, explique le magazine. Il entend "défendre son honneur" et éviter que la chute de Camaïeu, ainsi que la situation de Go Sport, ne ternissent définitivement son crédit auprès de ses banques, ses partenaires et des pouvoirs publics, ajoute l'hebdomadaire économique.
Et de préciser que Michel Ohayon se dit prêt à reconnaître des erreurs et même à "demander pardon", tout en contestant la mise en redressement judiciaire de Go Sport :
Avec 115 millions d'euros de stocks et de trésorerie, Go Sport n'est pas en cessation de paiements !
Michel Ohayonau magazine Challenges
L'homme d'affaires annonce avoir remercié le président de la société HPB (regroupant notamment Go Sport ou les Galeries Lafayette de province) et explique également comprendre "la colère et la douleur d'une partie des salariés de l'enseigne sportive".
Ses propos suffiront-ils à rassurer les personnels des différentes enseignes qu'il détient ? Après Camaïeu et Go Sport, les élus syndicaux des 22 magasins Galeries Lafayette de province, propriétés de Michel Ohayon, ont en tout cas exercé leur droit d'alerte sur les finances des Galeries. Le comité social et économique central a saisi un expert, qui rendra son rapport courant février.