La contestation contre la réforme des retraites continue. Syndicats, collectifs de Gilets jaunes et étudiants : 150 personnes bloquent l'accès à la zone de fret de Bruges dans la métropole bordelaise. Pour maintenir la pression sur le gouvernement, les manifestants veulent multiplier les actions de blocage et des grèves ce 16 mars
4 h 30 du matin, des palettes sont empilées devant le portail de la zone de fret de Bruges, au nord de Bordeaux. Les fumigènes rouges éclairent la nuit : plus aucun véhicule n'entre ou ne sort du complexe. Force Ouvrière, la CGT, SUD, mais aussi un collectif important de Gilets jaunes organisent ce blocage.
De chaque côté de la barricade, des dizaines de camions sont à l'arrêt, au départ comme à l'arrivée. Pour autant, aucune animosité ne transparaît ce matin : "La plupart des routiers s'y attendaient. Ils se demandaient juste, quand ça serait bloqué. On discute beaucoup avec eux. Ils nous disent qu'il.",nous soutiennent." se réjouit un représentant syndical.
Les médias disent que la mobilisation baisse, mais une majorité de la population reste contre la réforme. Si les gens ne font pas grève, c’est surtout pour des raisons financières, mais ils peuvent toujours se mobiliser autrement.
Willy DhellemmesReprésentant syndicat SUD PTT 33
C'est à l'issue d'une journée de manifestations en demi-teinte (8 500 selon la préfecture, 50 000 selon les syndicats à Bordeaux), mercredi 15 mars, que cette action a été votée en assemblée générale. Même si le mouvement semble s'essouffler sur le front des grèves et manifestations, et que le texte législatif approche de sa conclusion, les opposants ne comptent rien lâcher dans la rue.
VIDEO : Gilles Coulon et Vincent Piffeteau étaient sur place ce matin
Quoi qu'il se passe au Parlement, ça ne nous arrêtera pas. Cela ne se joue plus du côté des députés, c'est dans la rue que ça se joue, comme à chaque fois.
Johnny PerreReprésentant CGT PTT 33
Tentative de convergence
Beaucoup de cheminots ont rejoint le blocage ce jeudi matin. En grève reconductible, ils sont le fer de lance de la contestation. Mais à leurs côtés, sur les barricades, des professeurs, des facteurs, des étudiants... "Ça nous permet de parler avec des gens qu'on n'a pas l'habitude de côtoyer, qui ne sont pas du même niveau socioprofessionnel. Et on se rend compte que sur pas mal de questions, les problématiques sont similaires", reconnaît Willy.
Le mot d'ordre d'aujourd'hui : "contre la réforme des retraites" mais aussi "pour l'augmentation des salaires et les droits des femmes".
D'accord on est contre la réforme des retraites. Et le reste? Ça devrait être secondaire? Tout est lié, c'est un problème global, il faut qu'on change de modèle de société.
Willy DhellemmesReprésentant syndicat SUD PTT 33
Le blocage devrait continuer jusqu'à au moins midi. Les manifestants parlent également d'autres actions attendues sur la métropole ce jeudi 16 mars et dans les jours à venir.rsq