Incendie en Gironde : la thèse criminelle n'est plus privilégiée par les enquêteurs

Les éléments retenus privilégiant la piste criminelle sur l'origine de l'incendie de Saumos n'ont pas été jugés assez probants, a appris France 3 Aquitaine auprès du parquet de Bordeaux.

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C'est un revirement dans l'enquête sur l'incendie de Saumos. Ce mardi 13 septembre, le parquet de Bordeaux a ouvert une information judiciaire sur l'origine du sinistre. « Aucune piste n’est écartée même si la thèse criminelle est privilégiée », avait alors indiqué le parquet. 

Ce n'est désormais plus le cas. Candice Olivari, journaliste de France 3 Aquitaine, a appris ce jeudi 15 septembre auprès du parquet de Bordeaux que les éléments retenus privilégiant la piste criminelle n'ont pas été jugés assez probants. "Toutes les pistes restent donc ouvertes", affirme-t-elle.

Il n'y a pas eu trois départs de feu quasi simultanés, contrairement à ce qui avait été affirmé en début de semaine. 

Un départ de feu, et non trois 

Cette information provient d'une cellule spécifique, créée début juillet, avant même que les incendies de Landiras et de La-Teste-de-Buch ne se déclarent. Il s'agit de la cellule girondine de Recherche des causes et circonstances des incendies en espaces naturels (RCCIEN), qui réunit des pompiers, forestiers, gendarmes et policiers. 

"J'ai pu m'entretenir avec le responsable de cette cellule, et à Saumos, elle est intervenue très vite, dès le lundi en fin d'après-midi. A 21 heures, elle rendait ses premiers éléments", explique Candice Olivari. Les membres de la cellule ont tout d'abord localisé le départ du feu, et se sont employés à préserver les éléments trouvés sur place. Des prélèvements ont ensuite été réalisés par les gendarmes de l'identification criminelle.

"Grâce à ce travail, ils ont pu déterminer qu'il ne s'agissait pas de trois départs de feu, mais d'un feu avec deux sautes de feu", conclut-elle. Cependant, il est toujours impossible pour les techniciens en identification criminelle de retourner sur le terrain, même si le feu est fixé. En attendant, les enquêteurs travaillent sur ce qu'on appelle l'environnement, notamment les échanges téléphoniques passés ce lundi dans la zone où s'est déclaré l'incendie.

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