Pour que les étudiants ne soient pas plagieurs malgré eux, l'Université de Bordeaux propose un escape room. Un jeu vidéo "très sérieux" conçu au sein de l'Université et proposé dans le cadre des formations à la recherche documentaire.
Dans leur emploi du temps, ce ne sont pas forcément les cours que les étudiants préférent. La méthodologie, la recherche en bibliothèque sont pourtant essentiels à la réussite d'études universitaires. Mieux vaut, par exemple, avoir assimilé le plagiat avant de rédiger son mémoire, ou sa thèse et produire un texte éthique et scientifique.
A l'Université de Bordeaux, une équipe resserrée a travaillé sur un projet : trouver un support attractif pour enseigner à distance ou en présentiel cette notion complexe.
Subpoena ("sous peine" en latin) a été officiellement présenté en novembre dernier après quelques ajustements.
Le jeu s'inspire d'un fait réel : la démission du président de la République hongroise en 2012, accusé de plagiat.
Ce n'est pas Minecraft ou Overwatch. Mais c'est un escape room dont les égnimes peuvent intéresser les étudiants
Katie Brzustowski-Waïsse, bibliothécaire, est à l'origine du projet. Elle a rencontré le laboratoire bordelais de recherche en informatique (LABRI) qui avait développé un moteur de jeu SEGMent. Une rencontre productive. Seul le graphisme et une partie de la bande son a été réalisée par une entreprise privée.
Pendant un an, Raphaël Marczak (co-direction du jeu), Pascal Bonnard et Gyorgy Kurtag ont associé leurs compétences en informatique, pédagogie et documentation, game et sound design, graphisme. Subponea vient de faire l'objet d'une publication scientifique.
Le jeu s'adresse à tous les élèves de licence et de master mais aussi à chaque personne désireuse de se former sur ce thème.Il est mis en ligne gratuitement sur le site de l'Université de Bordeaux en version longue pour les bons joueurs ou en version plus courte.
Les Universités de La Rochelle et de Pau l'utilisent déjà. D'autres vont le tester.