Le patron du Stade Rennais et homme d'affaires breton François Pinault s'adresse à « collègues propriétaires de grands crus bordelais » pour sauver les Girondins de Bordeaux. Il est lui même propriétaire du Château Latour.
Le sauvetage des Girondins pris dans la tourmente financière passera-t-il par les grands noms du vin ? En tous cas, c'est la proposition émise par l'éminent homme d'affaires breton, François Pinault. Il a la double casquette d'amoureux du foot et propriétaire du Stade Rennais qui évolue en Ligue 1. Il a aussi un pied dans la viticulture puisque propriétaire du Château Latour, premier grand cru classé de Pauillac.
Comme tous les Français amoureux du football, je suis ému à l’idée de voir les Girondins de Bordeaux en risque de disparaitre. Breton et propriétaire du Stade Rennais, je mesure depuis des décennies combien l’identité d’un club et si possible ses succès participent du contrat social dans une région.
Sa "lettre ouverte" s'adresse donc à ses "collègues, propriétaires de grands crus bordelais".
L'heure est grave car le club sportif est au bord du gouffre, depuis que les Américians de King Street, fonds d'investissement, ont jeté l'éponge la semaine dernière. Il n'y a donc plus personne pour financer le club qui traverse une saison sportive qui vire au cauchemar.
La mode, l'art, le luxe qui a fait sa fortune, le vin auquel il est "Associé depuis trente ans à la vie bordelaise, à travers Château Latour" comme il le rappelle dans sa missive, l'homme d'affaires breton, troisième fortune française, a plus d'une corde à son arc. Il s'intéresse aussi à ce sport qui est une passion. Il soutient depuis 1998 le stade rennais, lui le breton originaire de cette ville. Des grandes fortunes françaises du CAC 40, il est le seul à posséder son club de football.
Une force économique reflet du territoire
François Pinault est déjà propriétaire du fameux club de Ligue 1. En tant qu'actionnaire unique, il n'est pas autorisé à monter un projet de reprise des Girondins. Il est prêt à aider et apporter son soutien à d'éventuels repreneurs de la région et il a pensé naturellement à ceux qui font la renommée du territoire.
Il voit dans le monde du vin et en particulier les propriétaires de grands crus une "force économique qui peut se donner l’objectif de sauvegarder les Girondins et de les développer."
J’appelle donc mes collègues propriétaires à se réunir afin de préparer un projet de reprise des Girondins.
Pour l'heure, un premier soutien à la démarche se manifeste. Bernard Magrez, homme d'affaires et propriétaires de plusieurs châteaux lui apporte une réponse positive avec quelques précisions. " François Pinault, pour moi est un ami avec un grand A, un vrai ami, donc tout ce qu’il fait est bien…Oui pourquoi pas à un projet de reprise, oui on soutiendrait, mais pas avec des sommes folles. Ce n’est pas parce que lui est prêt à mettre des millions, qu’on mettra des millions."
Peut-être le début d'une autre histoire pour le club de foot qui a réuni 1000 supporters dans les rues de Bordeaux samedi 24 avril, mobilisés pour son sauvetage.