La permanence du député Loïc Prud’homme ciblée à son tour par un groupuscule d’extrême droite

La permanence du député de La France Insoumise, Loïc Prud’homme, a été vandalisée dans la nuit du 7 au 8 mars. Des tags signés par le groupuscule d’extrême-droite de Bordeaux, "Action Directe Identitaire" qui s’en est déjà pris au Planning Familial, SOS Racisme et à la Mosquée du quartier Saint-Michel. L’élu demande l’identification et la dissolution du groupuscule.

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En à peine quelques semaines, "Action Directe Identitaire", un groupuscule d’extrême-droite bordelais, n’a cessé de faire parler de lui. Le planning familial de Gironde a vu ses locaux se faire vandaliser trois fois en trois semaines. Ceux de SOS Racisme et la mosquée du quartier Saint-Michel de Bordeaux ont connu le même sort. À chaque fois, les murs ont été recouverts de tags haineux. Dans la nuit du 7 au 8 mars 2023, c’est au tour de la permanence de Loïc Prud’homme, député La France Insoumise, de subir le même sort.

Des attaques qui se multiplient

Sur la devanture de la permanence du député de la 3e circonscription de Gironde, située à Villenave-d’Ornon, des tags rouges signés en noir : "Action Directe Identitaire". Des dégradations signalées par Loïc Prud’homme sur son compte Twitter. Il dénonce un "groupuscule néo-fasciste xénophobe" et appelle à sa dissolution. "Cela ne me dissuadera pas de défendre l’universalime de notre République", assure-t-il, toujours sur Twitter.

Aussitôt, plusieurs soutiens ont été apportés à Loïc Prud’homme, dont celui, sur Twitter, de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot. C’est le cas également du Parti socialiste de la Gironde qui a dénoncé, par communiqué, "un climat de violence et d’oppression autour de tous les symboles de notre démocratie". Le parti appelle à des sanctions fortes.

Vers une dissolution du groupuscule ? 

Quelques jours avant, le député avait apporté son soutien au planning familial après les nouvelles dégradations de leurs locaux. Loïc Prud’homme souhaite à présent porter plainte. "Au-delà de ça, il faut que ces agissements cessent. J’alerte les responsables en charge du maintien de l’ordre : il va falloir mettre ces gens, en roue libre depuis quelques semaines, hors d’état de nuire", a-t-il confié à Sud Ouest.

Interrogé par France 3 Aquitaine, le 1er mars, sur la multiplication de ces événements à Bordeaux, le maire, Pierre Hurmic avait annoncé avoir saisi le préfet, le procureur de la République ainsi que le défenseur des droits. "En tant que premier magistrat de la ville, mon rôle est de veiller à ce que le débat public puisse se faire dans des conditions apaisées. La République est outillée pour faire en sorte de mettre un terme à ces agissements qui ne doivent pas avoir leur place à Bordeaux", expliquait l’édile.

En février dernier, le groupuscule "Bordeaux nationaliste" avait été dissout par décret ministériel. Le même sort est-il réservé à "Action Directe Identitaire" ? Pour le moment, force est de constater que le groupuscule continue de sévir.

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