Menaces de mort et apologie du terrorisme au Bouscat : les quatre adolescents espéraient la fermeture de leurs collèges

Quatre adolescents âgés de 13 et 14 ans ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les inscriptions et menaces de mort apparues sur deux collèges du Bouscat. 
 

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Ils "ne contestent pas les faits". Quatre adolescents, âgés de 13 et 14 ans ont été interpellés et placés en garde à vue, a annoncé le parquet de Bordeaux dans un communiqué.

Des arrestations qui interviennent dans le cadre d'une enquête pour "menaces de mort par écrit, apologie du terrorisme et dégradations volontaires", confiée à la DDSP de Bordeaux.
 

"Vous êtes tous morts, Samuel Paty"

Les faits remontent au 10 novembre. Dans l'après-midi, l'inscription "Vous êtes tous morts" apparaissait sur l'enceinte d'une palissade entourant le collège catholique Saint-Anne au Bouscat. 

Dans un contexte de menace terroriste et alors que l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty vient de susciter un émoi national, les mots inquiètent. 

La direction prévient les parents d'une "alerte vigipirate sur l'établissement", d'autant plus que quatre jours plus tôt, des individus avaient été repérés aux abords de l'établissement, cherchant à se renseigner sur les lieux. Le message de menace est rapidement recouvert de peinture blanche.
 

Le 15 novembre, une nouvelle inscription, identique à la précédente apparaît au même endroit. 

Le lendemain, lundi 16 novembre, c'est le collège public Jean Moulin, toujours au Bouscat qui est visé. Cette fois-ci, les inscriptions se font plus précises : "vous êtes morts, vous êtes morts, Samuel Paty, JRIL, ALLAH AKBAR".

Ils espéraient la fermeture de leurs collèges 

Jeudi 19 novembre, les services de l'identité judiciaire et la DDSP ont interpellé quatre adolescents à leur domicile. Les suspects, mineurs, âgés de 13 et 14 ans ont été placés en garde à vue depuis jeudi. 

Lors de leurs auditions, ils ont reconnu les faits. L'un d'eux a expliqué avoir tagué le mur de son collège car il espérait que le tag "provoquerait la fermeture de son collège", en raison d'un degré de psychose locale, à la suite "de rumeurs de comportements curieux rapportés par des témoins" aux abords du collège.

"Sans antécédents et sans signes de radicalisation", les quatre adolescents avaient une motivation "identique : ils espéraient tous que leurs collèges respectifs ferment", a indiqué le parquet dans un communiqué.

Vendredi, ils ont été déférés vendredi au parquet, pour être présentés à un juge des enfants aux fins de mis en examen pour dégradations aggravées commises en réunion et sur bien d'utilité publique, menaces de mort, et apologie du terrorisme.
 
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