Mort de Benoît Schwartz : "Il ne méritait pas ça", reconnaît l'un des accusés

Depuis vendredi 20 janvier, cinq personnes comparaissent pour le meurtre de Benoît Schwartz. Cet homme de 36 ans, avait été retrouvé mort et partiellement dénudé sur les berges de la Garonne, à Cerons dans le sud Gironde. L'avocat général a requis vingt ans de prison contre le principal accusé.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Vingt ans de réclusion criminelle, c'est ce qu'a requis ce vendredi l'avocat général Eric Legrand, contre Aïtor, le principal accusé. Depuis une semaine, il comparait, avec ses amis Anthony et Jean-Noël devant les assises de la Gironde, pour le meurtre de son ex-beau-père. Douze ans ont été requis contre ces derniers. 

Roué de coups et jeté dans la Garonne

Le corps de Benoît Schwartz, 36 ans, a été retrouvé le 29 septembre 2019, partiellement dénudé, dans la Garonne en Sud Gironde. La veille de sa mort, il s'était présenté, alcoolisé et vindicatif dans la caravane de Martha, son ex-compagne, Sur place, il trouve Aïtor, le fils de Martha et deux de ses amis. Eux aussi ont bu de l'alcool, et consommé du cannabis. 

Entre les quatre hommes, le ton monte. Les trois accusés prennent violemment Benoît Schwartz à partie, le frappant à coups de poings, de pieds à l'aide de chaussures coquées, et de battes de base ball. Grièvement blessée, la victime est ensuite jetée dans la Garonne. 

"Il ne méritait pas ça"

"Certes, la victime n'était pas une oie blanche, a reconnu Emmanuel Touraille, l'avocat de la famille de Benoît Schwartz, qui dénonce des faits "extrêmement graves". 
"L'un des derniers mots des accusés a été de dire :  'il ne méritait pas ça'. On ne peut pas donner à un homme dix-sept coups sur la tête, à l'aide de coups de poings américains, de chaussures de sécurité, ce n'est pas possible". 

L'avocat a tenu à rappeler les derniers instants de Benoît Schwartz, qui, sur le point d'être jeté dans le fleuve, s'est agrippé à la jambe de ses tortionnaires. "A ce moment-là, ils auraient pu...", estime Me Touraille.

Ils auraient pu se dire, non faut qu'on arrête, faut qu'on appelle les secours. Même si c'était trop tard. Au moins ils auraient montré une humanité.

Me Emmanuel Touraille, avocat de la famille de Benoît Schwartz

France 3 Aquitaine

Ce 28 septembre, au lieu de lui porter secours, les accusés se sont dégagés de l'étreinte de Benoît Schwartz en lui assénant de nouveaux coups de pieds. "Les deux autres accusés ont aidé le troisième à remonter sur le talus de la rivière. Le but, c'était qu'il ne s'en sorte pas. Cette dernière scène est terrible pour les parents", souligne l'avocat. 

L'avocat général dénonce un "lynchage"

De son côté, la défense a tenu à rappeler le contexte de l'altercation. "Ils n'étaient pas dans leur état normal. La drogue, l'alcool et Martha qui crie 'frappez-le, frappez-le', leur ont fait perdre tout discernement", a plaidé Me Marie Rémy, une des avocates de la défense. Des accusés qui avaient eux-mêmes été victimes d'agression de la part de Benoît Schwartz, a souligné Me Blazy, avocat d'Aïtor :  "On rentre dans leur caravane, on casse cette caravane, On donne un coup de tête...Cette personne est plus robuste qu'eux, elle s'est jetée sur l'un des accusés, l'a frappé à plusieurs reprises... Et là, les accusés vont se défendre".

Ils vont frapper et neutraliser l'agresseur. C'est ensuite que ça dégénère, avec un déchaînement de violences à l'origine de sa mort.

Me Christian Blazy, avocat d'Aïtor

à France 3 Aquitaine

Une opération qui s'apparentait à un "lynchage", pour l'avocat général : "la foule était lâchée", a estimé Eric Legrand.
A propos de Martha, qui n'a pas empêché le crime, il a eu ces quelques mots : "les gens en retrait sont parfois la mouche du coche". L'ex-compagne de Benoît Schwartz, poursuivie pour "abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre l'intégrité d'une personne"  comparaît libre après quatre mois de détention provisoire. "  L'avocat général a demandé à ce qu'elle retourne en prison.
Au sujet du cinquième accusé, un ami de Martha qui s'est enfui et dissimulé lors du crime, il a requis la relaxe.  Le verdict est attendu ce vendredi 27 janvier dans la soirée.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information