Cinq personnes comparaissent devant la cour d'Assises de la Gironde pour l'assassinat avec préméditation de Benoît Schwartz. Le corps de ce trentenaire avait été retrouvé dans la Garonne en septembre 2019.
En ce jour d'ouverture du procès, Martha Pujadas n'a pas quitté le box des yeux. Son fils, Aïtor Tovar, comparaît ce vendredi devant la cour d'Assises de la Gironde, pour l'assassinat avec préméditation de Benoît Schwartz.
Le corps de cet homme de 36 ans, ancien compagnon de Martha Pujadas, a été retrouvé partiellement dénudé dans la Garonne le 29 septembre 2019. C'est un pêcheur qui se rendait dans son carrelet à Cerons dans le sud Gironde, qui a fait la macabre découverte.
Cinq accusés
Pendant une semaine, Martha Pujadas, son fils et trois autres accusés vont donc devoir répondre de leurs actes devant les Assises. Le rôle de chacun devra être établi : celui d'Aïtor, et de ses deux amis, Anthony et Jean-Noël, rencontrés quelques heures avant le crime. Mais aussi celui de Martha et d'un de ses proches, tous deux poursuivis pour "abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre l'intégrité d'une personne".
Déchaînement de violence
Au cours de l'enquête, les enquêteurs sont parvenus à établir un scénario. Peu avant la découverte du corps, Martha Pujadas avait quitté Benoît Schwartz. Ce 28 septembre 2019, ce dernier était revenu à plusieurs reprises importuner son ex-compagne et son fils dans leur caravane, stationnée sur la commune de Beguey.
Lorsqu'il revient une nouvelle fois dans la soirée, Benoît est ivre et agressif. Aïtor, Anthony et Jean-Noël sont sur les lieux. Ils ont passé la soirée ensemble à consommer de l'alcool et du cannabis. Les trois amis se ruent sur la victime, lui assénant de nombreux coups, sur la tête. Avec leurs chaussures coquées, mais aussi des poings américains et des battes de baseball. Benoît Schwarz, père de cinq enfants, ne survivra pas à ce déchaînement de violence.
Les trois complices traînent alors son corps, et le jettent dans la Garonne, espérant qu'il soit emporté par le mascaret. Aïtor et Martha ont ensuite pris le soin de brûler les pièces à conviction, puis d'abandonner leur caravane. Ils conservent toutefois le téléphone de Benoît Schwarz, qui, en bornant, mettra rapidement les enquêteurs sur leur piste.
Le verdict est attendu pour le 27 janvier. Martha Pujadas et son ami, qui comparaissent libre, risquent jusqu'à cinq ans de prison. Aïtor, Anthony et Jean-Noël, eux, encourent la perpétuité.