Mosquée de Pessac : le tribunal administratif suspend l'arrêté de fermeture, le ministère de l'Intérieur fait appel

Le tribunal administratif de Bordeaux a suspendu, mercredi, l'arrêté préfectoral concernant la fermeture pour six mois de la mosquée Al Farouk de Pessac en Gironde. Le ministère de l'intérieur fait appel devant le Conseil d'Etat.

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Le délibéré du tribunal administratif de Bordeaux a finalement donné raison, mercredi 23 mars, à la mosquée Al Farouk de Pessac, près de Bordeaux, dans son conflit judiciaire contre la préfecture de la Gironde. L'arrêté préfectoral du lundi 14 mars ordonnant la fermeture de l'établissement pour six mois est donc suspendu.

Une victoire pour l’association "Rassemblement des musulmans de Pessac" chargée de gérer la mosquée Al Farouk et soupçonnée par la préfecture de "promouvoir un islam radical et véhiculer une idéologie salafiste"

La justice donne raison à l'association en charge de la mosquée, le ministère de l'Intérieur décide de faire appel

Pour l'avocat de l'association, Stefen Guez Guez : "C'est une grande victoire. Un revirement de situation qui permet de marquer un grand coup sur les fermetures successives (de mosquées) ces derniers mois. Avant de poursuivre : " Le rassemblement de lundi (ndlr : qui a réuni près de 250 soutiens ou fidèles devant le tribunal administratif de Bordeaux) a certainement marqué les esprits. Cela montre qu'il n'y a aucun rapport entre l'association et le terrorisme".  

La décision de l'arrêté préfectoral du 14 mars dernier a été caractérisée comme "disproportionnée" et portant "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte" par l'ordonnance du tribunal administratif, qui explique également que "la mosquée [était] très éloignée des accusations portées contre elle", après la visite des locaux de l'association en octobre 2020. "Les griefs retenus par l’autorité préfectorale ne sont plus d’actualité depuis la procédure contradictoire", poursuit l'ordonnance.

Dans un communiqué de la préfecture de la Gironde, publié jeudi, le ministère de l'Intérieur précise qu'il "a décidé de faire appel devant le Conseil d'Etat de la décision du juge de référés de Bordeaux". 

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