Des fims forts, sur des périodes douloureuses de l'histoire mondiale ont été primés cette année, au terme d'une semaine de projections, rencontres et débats. Le prix du jury professionnel revient au film "La Douleur" d'Emmanuel Finkiel.
Ce long-métrage de près de deux heures est inspiré d'un livre de Marguerite Duras.
Dans cet ouvrage elle a rassemblé des extraits de son journal et des récits écrits pendant la seconde guerre mondiale. Elle évoque la déportation de son mari et son engagement dans la Résistance, notamment aux côtés de François Mitterrand.
"Elle a écrit des textes que lui inspirait tout ce qu’elle voyait, ce qu’elle vivait, les gens qu’elle rencontrait ou affrontait, à l'instar de Pierre Rabier, un agent français de la Gestapo dont elle a accepté les rendez-vous afin d'obtenir des informations" expliquent les organisateur du festival, ajoutant, " Tout au long du film, le réalisateur choisit de rester au plus près du texte et de son auteur. Et c'est peut-être là que réside la force de La Douleur : les images nous plongent dans l'ambiance pesante de cette époque et suggèrent autant que les mots décrivent".
La comédienne Mélanie Thierry incarne l'écrivaine aux côtés de Benoît Magimel. qui joue lui l'agent de la Gestapo, Pierre Rabier.
Pour cette 28e édition, six films ont été primés au total.
Les étudiants et le public ont récompensé "L'Insulte" du Libanais Ziad Doueiri, sur les cicatrices du conflit civil libanais, distingué à la Mostra de Venise par le prix du meilleur acteur.
Dans la catégorie documentaire, c'est "Demons in Paradise" de Jude Ratnam, sur son pays, le Sri Lanka, qui a reçu le prix du jury professionnel.
Le jury lycéen a lui choisi "Le Soliloque des muets" de Stéphane Roland, qui évoque la dictature en Indonésie et montre les victimes de Suharto,
Le prix du public est revenu à "La Police de Vichy" du réalisateur français David Korn-Brzoza.
Dans la catégorie panorama du documentaire, le prix de la ville de Pessac est revenu à l'Américain Sebastian Junger et auBritannique Nick Quested pour "Hell on Earth", ou l'enfer sur terre, la chute de la Syrie et la montée de l'État islamique.
Le prix du livre d'histoire du cinéma a été décerné à Luc Béraud pour son ouvrage sur le réalisateur Jean Eustache avec qui il a travaillé : "Au travail avec Eustache".
A l'issue de la remise des prix, les organisateurs ont dévoilé le thème de l'édition 2018 : l'entre-deux-guerre... A l'année prochaine !