Le 21 novembre a eu lieu la dernière marche exploratoire de l'année sur le campus de Pessac. Une initiative mise en place afin de cartographier les zones d'insécurité et de lutter contre le harcèlement sexuel.
Les femmes sont majoritaires sur le campus. Pourtant, les étudiantes de Pessac reconnaissent parfois ressentir de l'insécurité dans l'enceinte même du parc universitaire.
A la nuit tombée, plusieurs secteurs du site, déjà dépourvus de signalisation, se retrouvent mal éclairés. Carole Biron, étudiante admet le climat anxiogène de certains secteurs.
J'évite de traîner trop longtemps dans les zones sombres. Quand je sors je vais directement au tram ou je prends ma voiture
Recenser les zones d'insécurité et les reporter sur une carte. C'est l'objectif de ces marches exploratoires, mises en place en mai 2017. Ce 21 novembre, la cinquième et dernière marche exploratoire a eu lieu, à la demande des chargés de mission à l'égalité homme-femme et de l'association "A places égales".
Marion Paoletti, enseignante et chargée de mission pour l'égalité homme-femme a recueilli la parole d'étudiantes du campus.
Elles m'expliquaient qu'elles se faisaient suivre la nuit. Que certaines personnes s'étaient introduites dans leur résidence. Et qu'il y a aussi un problème d'exhibitionnisme.
Suivies pendant un long moment
Une enquête en ligne a également été menée auprès des étudiants. Sur les 4 920 réponses obtenues, 50% des personnes sondées ont déclaré trouver le campus inquiètent la nuit. Près de 250 personnes racontent avoir croisé le chemin d'une exhibitionniste sur le campus, 468 racontent avoir été suivies pendant un long moment."La présence de prédateurs sur le campus est confirmée"
"Les agressions ne sont pas fantasmées, mais réelles, et la présence de prédateurs sur le campus confirmée", rapportent les auteurs de l'enquête. Construit à la fin des années 60, le campus est constitué de grandes constructions en béton, alignées, entourées de verdures. Il s'étend sur 235 hectares.L'objectif est désormais d'adapter les structures du campus, qui doit être réaménagé, à ce contexte d'insécurité.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine