La préfecture de Gironde a pris deux arrêtés pour interdire plusieurs rassemblements prévus à Bordeaux vendredi 8 décembre. Un groupe d'extrême droite comptait rendre hommage à Thomas, mort à Crépol (Isère). Un autre collectif d'extrême gauche imaginait se réunir pour empêcher ce groupe de défiler.
La préfecture de Gironde ne veut prendre aucun risque. Dans un contexte toujours tendu trois semaines après la mort de Thomas à Crépol (Isère), deux arrêtés interdisent les rassemblements vendredi 8 décembre dans le centre-ville de Bordeaux.
"Les affrontements entre ultra-droite et ultra-gauche sont réguliers à Bordeaux"
Le préfet Étienne GUYOT a pris deux arrêtés pour prévenir les risques de troubles à l’ordre public et garantir le bon ordre et la tranquillité publics.
— Préfet de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde (@PrefAquitaine33) December 7, 2023
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Le groupuscule d'extrême droite La Bastide Bordelaise appelait sur les réseaux sociaux à rejoindre un rassemblement prévu à 19 heures place de la Bourse, déclaré en préfecture. Leur revendication, "stop aux massacres des Français". En réponse, d'autres groupes d'extrême gauche appelaient à se rejoindre en centre-ville pour contrer ce mouvement.
‼️ MOBILISATION GÉNÉRALE ‼️
— La bastide bordelaise (@labastidebdx) December 5, 2023
Un nouvel hommage s’organise, on vous attend nombreux🔥
Faites tourner au maximum, partagez à vos amis, à votre famille 💪🏻
On compte sur vous !#bordeaux #thomas#hommage#stopauracismeantiblanc
#immigrationtue pic.twitter.com/4FfgyHTLs4
"Les affrontements entre les mouvances ultra-droite et ultra-gauche sont réguliers à Bordeaux et occasionnent de graves troubles à l’ordre public" rappelle la préfecture dans son communiqué. Pour assurer la sécurité en centre-ville, elle prévient qu'aucun cortège, défilé et rassemblement non-déclarés de 18h00 à 00h00 ne seront tolérés.
"Des manifestations opposant des groupes d’extrême gauche et d’extrême droite sont fortement susceptibles d’être organisées (...), comme en témoignent les appels sur les réseaux sociaux. Elles n’ont pas fait l’objet de déclarations préalables."
Un premier rassemblement encouragé par un syndicat étudiant avait été interdit par la préfecture le 30 novembre. Aujourd'hui, les arguments avancés pour justifier l'interdiction n'ont pas changé.