Lundi 26 novembre, Alain Laprie revenait devant les assises de Bordeaux, après le renvoi de son premier procès en 2016. Accusé du meurtre de sa tante à Pompignac en 2004, il a une nouvelle fois clamé son innocence.
"J'ai attendu pendant 14 ans et huit mois ce moment pour être acquitté". Lorsqu'il prend la parole, Alain Laprie est sûr de son innocence. Il saura enfin quel sort lui sera réservé vendredi 30 novembre, lorsque le tribunal de Bordeaux rendra son verdict.Confidences irrecevables
Le sexagénaire est accusé du meurtre de sa tante le 17 mars 2004 à Pompignac. Un premier procès avait eu lieu en juin 2016, déjà 12 ans après les faits. Mais lorsque la défense a débuté sa plaidoirie, le président a renvoyé le procès. Il a alors demandé des investigations complémentaires concernant l'audition d'un des enquêteurs.En effet, celui-ci avait "recueilli des confidences" hors garde-à-vue. Elles ont depuis été déclarées irrecevables. L'accusation n'a plus que le témoignage de l'oncle de l'accusé. Il avait déclaré en 2007 que son neveu lui avait avoué le meurtre. Mais aucun indice matériel ne lie Alain Laprie à la mort de sa tante.
Emploi du temps compatible
Pour l'avocat des parties civiles Me Frédéric Dutin, certains éléments contribuent tout de même à sa culpabilité : "La chronologie et l'emploi du temps d'Alain Laprie sont tout à fait compatibles avec les faits qui lui sont reprochés".Du côté de la défense, les avocats n'ont pas souhaité parler à la presse, pour éviter toute déclaration qui pourrait nuire à l'acquittement de leur client.