L'ancien patron de la Charcuterie Bordelaise comparaissait devant la justice ce mercredi 19 décembre. Il est soupçonné d'avoir mis le feu a son entreprise en février 2017. À l'époque la société était en proie a de grandes difficultés financières. Mise à jour : il a été relaxé le 29 avril 2021.
Article mis à jour le 30/03/2021 :
Relaxe d'Arnaud Chedhomme pour l’incendie de l’entreprise de Villenave-d’Ornon, prononcée par la cour d’appel de Bordeaux jeudi 29 avril. Arnaud Chedhomme est décidé à « relancer la Charcuterie bordelaise ». Une relaxe au bénéfice du doute.
Article du 19/12/ 2018 >
Accident ? Moyen de récupérer l'argent de l'assurance ? La tribunal correctionnel de Bordeaux a tenté de démêler le vrai du faux ce mercredi 19 décembre dans l'affaire de la Charcuterie Bordelaise.
Incendie criminel ?
En effet, le 16 février 2017, un incendie se déclare au coeur des bâtiments de ce fabricant de charcuterie et de produits de boucherie. En tout, 16 000 m² dont 9000 m² d'entrepôts sont ravagés. Arnaud Chedhomme, le gérant de cette SARL, est ensuite accusé de destruction de son entreprise avec des moyens dangereux et escroquerie à l'assurance.
En effet, la Charcuterie Bordelaise était en redressement judiciaire depuis 2015, et avait perdu 80% de ses commandes suite à deux affaires sanitaires de listeria. Le patron aurait donc mis le feu volontairement pour récupérer l'argent de son assureur.
Témoignages et expertises
Et même s'il n'était pas sur les lieux le soir de l'incendie, car parti en voyage vers 19h, il aurait mandaté un homme de main d'après l'instruction. Elle a appuyé ses propos avec un témoignage :
Une personne a indiqué que le gérant de la SARL Charcuterie Bordelaise l'avait mandaté pour provoquer cet incendie volontaire, ce qu'elle avait refusé.
Mais c'était sans compter la contre-expertise de la défense d'Arnaud Chedhomme réalisée par des experts de la Cour d'appel de Bordeaux, qui corrobore la thèse de l'accident. L'avocat du gérant réfute le témoignage avancé par l'accusation, et demande la relaxe de son client :
On ne s'est pas posé les questions de savoir au départ si c'était ou non un incendie criminel, on est partis sur des certitudes.
Il ajoute que l'ancien gérant était le "suspect idéal" dans cet incendie.
Mise à jour : le jugement a été mis en délibéré jusqu'au 30 janvier.