Le flipper fait jouer de plus en plus de passionnés. Relégué pendant un temps aux salles d’arcade, de plus en plus de particuliers achètent le jeu iconique pour l’installer, au plus près d’eux, dans leur salon.
Une manette en acier, une boule catapultée dans tous les sens, et une musique digitale. Malgré ses allures rétros, le flipper a le vent en poupe. Depuis cinq ans, le jeu iconique des années 80 gagne des adeptes, grâce à son côté “sans prise de tête”.
“C’est le fun”
Willy Sayad fait partie des passionnés. Depuis une dizaine d’années, il les collectionne dans sa salle de jeux. Famille Addams, Dracula, Indiana Jones, les tables aux couleurs vives s’alignent, prête à être jouées. “C’est le fun, le fait de pas être sérieux, mais aussi l’aspect technique de pouvoir tout démonter et tout remettre comme à l’origine”, explique le passionné.
Un jeu pour se détendre qui ne laisse jamais loin l’esprit de compétition. “J’aime le challenge du jeu, j’aime progresser et me dire que la prochaine fois, je battrai mon record”, explique Willy Sayad.
► Reportage d'A. Joubaud et J-F. Géa
Ventes triplées
À Bordeaux, il n’est pas le seul à être tombé amoureux du jeu d’arcade. Le magasin Loisir et Technique a ainsi multiplié par trois ses ventes, en cinq ans. Une augmentation de la demande qui évolue aussi.
Désormais, les particuliers sont aussi friands du jeu d’arcade que les professionnels. “Il y a une clientèle qui était fan du jeu dans ses jeunes années. Il y a un effet de mode avec ces personnes qui ont maintenant les moyens et la place chez eux pour acheter un flipper”, explique François Tabuteau, le responsable commercial de l’enseigne. Parmi ces clients, la majorité ont entre 40 et 50 ans.
Un engouement tel qu’une entreprise girondine s’est lancée dans la fabrication de flippers. Aujourd’hui, la quasi-totalité des jeux est importée des États-Unis, mais on compte d'autres entreprises en Europe (Pinball Brothers, Dutch Pinball).
Hexa Pinball, à Martillac, a décidé d’en créer une version 100 % française. “Tous les joueurs ont ce doux rêve de fabriquer un flipper. On a vu qu’il y avait un marché, on avait du temps et des moyens alors, on s’est dit qu’il fallait y aller”, explique Alexandre Mak, cofondateur de l’entreprise.
Si le loisir a le vent en poupe, il n’est pour autant pas accessible à toutes les bourses. Dans ce milieu, les entrées de gamme s’établissent à environ 8 000 €.