Alors que les jours de pluie se multiplient, que les températures se refroidissent et que l'hiver approche, le campement illégal de Bordeaux-Lac devient invivable. Une petite centaine de personnes y vit depuis plusieurs mois. Les autorités ne leur ont toujours pas trouvé de logement décent.
Tous ici ont le statut de réfugié ou en ont fait la demande.
Ils ont fui des pays en guerre, la Syrie, le Kosovo ou l'Irak. En attendant une solution de logement, ils ont installé un campement illégal aux abords du lac de Bordeaux. Depuis cet été.
Jusque là, ils arrivaient à vivre malgré le manque d'eau et d'électricité. Mais avec l'arrivée de l'humidité et bientôt de l'hiver, le campement n'est plus un refuge possible.
"On espère pouvoir trouver un abri, un toit pour pouvoir vivre dans des conditions humaines et décentes. On ne va pas pouvoir rester ici" nous dit un réfugié syrien, présent ici avec sa famille.
Les pouvoirs publics suivent le dossier depuis la mise en place du campement, mais n'ont toujours pas trouvé de solution de logement pour ces femmes, enfants, hommes et vieillards. Des réfugiés venus en France en espérant pouvoir s'intégrer et trouver une vie meilleure.
"On souhaite que la mairie et la Métropole prennent les choses en main et ouvrent des locaux" explique Morti qui préside l'association Diamants des Cités. Il espère l'ouverture d'un "gymnase ou d'appartements vides".
Dans le reportage qui suit, nos reporters Jean-Claude Lacoste et Pascal Lecuyer se sont rendus sur ce campement de Bordeaux-Lac :