Vaccination des 5-11 ans contre le Covid-19 "Ce qui compte en premier lieu, c'est l'intérêt de l'enfant"

Le ministre de la Santé Olivier Véran a donné ce mercredi son feu vert pour la vaccination de tous les enfants âgés de 5 à 11 ans. Celle-ci se fait sur la base du volontariat, avec le tiers de la dose administrée aux adultes.

"Nous ouvrons aujourd'hui la vaccination pour les enfants, c'est officiel". Avec ces quelques mots prononcés ce mercredi sur BFM TV, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a confirmé que la vaccination peut désormais être proposée à tous les enfants âgés de 5 à 11 ans.

Jusqu'à présents, seuls les enfants susceptibles de développer des formes graves du Covid-19,  ou vivant avec des personnes immuno-déprimées, pouvaient bénéficier d'un vaccin depuis le 15 décembre.

Un parcours dédié

Au CHU de Bordeaux, ces enfants dits " à risque" sont vaccinés à l'hôpital Haut-Lévèque. "Le rendez-vous se passe pour la même façon que pour les adultes. Mais, sur place, les enfants ont droit à un parcours particulier, plus adapté, plus cocooning", assure Barbara Ros, pédiatre infectiologue au CHU de Bordeaux, qui rappelle les particularités de cette vaccination pour les plus jeunes :

Ils bénéficient d'un tiers de la dose allouée aux adultes. Ce ne sont pas les mêmes flacons, ni les mêmes vaccinateurs.

Barbara Ros, pédiatre infectiologue au CHU de Bordeaux

France 3 Aquitaine

"La décoration est adaptée aux enfants, les Blouses roses interviennent… Tout est mis en place pour leur accorder une attention particulière pédiatrique et sécuriser les enfants dans cette démarche", poursuit la pédiatre.

Pas de troisième dose pour les enfants

Les enfants bénéficieront de deux doses de Pfizer espacées de 21 jours. Comme les adultes, à un détail près : "On va faire une sérologie pré vaccinale rapide au centre pour vérifier qu'ils n'auraient pas eu une infection antérieure, qui serait passée inaperçue. Si c'est le cas, on ne fait qu'une dose. On n'a pas pour l'instant statué sur la dose de rappel", précise la médecin.

La vaccination des adultes reste prioritaire

" Cette vaccination n'est pas obligatoire. On la propose, rappelle le Dr Ros. Ce qui compte en premier lieu, c'est l'intérêt de l'enfant. La priorité absolue, c'est que les adultes se vaccinent et effectuent leur dose de rappel".

Pour la pédiatre, la balance bénéfice risque est à prendre en compte dans chaque cas. "Il faut se demander quel risques encourent les enfants à attraper le virus, et quelle est la tolérance au vaccin".

"Le risque, c'est qu'on sait qu'il y a eu environ 1 500 enfants été hospitalisés, et 400 cas de forme grave PIMS,  des cas pédiatrique liés l'infection spécifique par le virus, dont la moitié a fini en réanimation ou en soins continus. Ça, on sait que ce sont des formes qui auraient été évitées par le vaccin, qui protège à 90 % des formes graves", précise le médecin.

La majorité des parents réfractaires à cette vaccination

Seul l'accord d'un des deux parents sera nécessaire pour cette vaccination, qui peut se faire dans des centres, mais aussi par les médecins de ville et les pharmaciens dès la fin décembre. Selon une enquête de l'agence sanitaire Santé publique France menée début décembre, plus de la moitié des parents n'adhèrent pas à cette vaccination.

Elle fait aussi l'objet de vifs débats scientifiques, car les formes graves de Covid sont extrêmement rares dans cette tranche d'âge.

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