Des violences ont éclaté dimanche soir 5 avril dans le quartier des Aubiers à Bordeaux. Des échauffourées entre des jeunes et les forces de l’ordre.Trois personnes ont été interpelées.
Alertés par des habitants, les forces de l’ordre sont intervenues, dimanche 5 avril vers 19 heures, dans le quartier des Aubiers à Bordeaux.
La journée a été ensoleillée et la tentation de prendre l’air est grande. Au pied des immeubles, des jeunes s’affranchissent des règles en cours.
Ils sont plusieurs dizaines : certains à faire des rodéos avec leurs motos, ou à bord de voitures. D'autres des matches de foot en maillot devant quelques spectateurs. Des activités interdites qui viennent rompre le calme imposé par le confinement pour lutter contre la propagation du Covid-19.
A leur arrivée sur place, les policiers de la compagnie départementale d'interventions sont accueillis par des jets de projectiles en tous genres. La situation dégénère explique Alternative Police CFDT.
Un frigo a même été jeté sur les fonctionnaires depuis les étages d'un immeuble
Pour Bruno Vincendon, secrétaire adjoint départemental 33 du syndicat, ces tensions ne sont pas dûes qu’au confinement :
" C’est un quartier où on a régulièrement des accrochages avec des jeunes. Dès qu’on intervient, c’est assez régulier. C’est aussi dû à la configuration des lieux qui est un peu particulière. Ils ont beaucoup de points hauts, et ils peuvent nous atteindre assez facilement."
Trois personnes en garde à vue
Les CRS ont été appelés en renfort. Trois d'entre eux auraient été légèrement blessés. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour rétablir l'ordre public.
Le calme est revenu vers 22h30. Ces tensions ont donné lieu à des interpellations.
Trois jeunes ont été placés en garde à vue.
Ce lundi matin 6 avril, ils sont toujours entendus par les enquêteurs.
La Direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux a été saisie de l'affaire pour " circonstancier les faits reprochés à chacune des personnes interpellées et déterminer les actes commis individuellement par certains d'entre eux".
Ces trois personnes, sont, selon nos sources, trois hommes, agés d'une vingtaine d'années et connus des services de police.
Ils devraient être déférées au parquet dans les heures à venir.