Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre, "emmerde" ceux qui le jugent "très conventionnel", lance-t-il dans un documentaire réalisé par Franz-Olivier Giesbert.
Que répond-il "aux gens qui disent +Juppé il est très conventionnel, qu'est-ce qu'on va se faire chier...+?", lui demande Franz-Olivier Giesbert dans un documentaire consacré au maire de Bordeaux."Je les emmerde! Moi, je ne m'emmerde pas dans la vie. Alors s'ils se font chier avec moi, qu'ils aillent voir ailleurs, hein!"
"Est-ce qu'on attend d'un président de la République qu'il vous fasse marrer? Ce genre d'argument vraiment est absolument insoutenable. C'est ça qui rabaisse la politique", affirme-t-il.
"J'entends dire: +Avec qui vous partirez sur une île déserte?+ On demande pas aux Français de choisir quelqu'un pour aller sur une île déserte. On demande quelqu'un pour conduire le pays. Choisissons les bonnes qualités", ajoute-t-il.
Dans ce documentaire, il critique aussi ses adversaires à la primaire, notamment François Fillon et Bruno Le Maire. De l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, il loue le "sérieux", le "calme", "une forme de sang froid", la "réflexion" mais lui trouve "une difficulté à trancher vraiment". "C'est un peu une faiblesse", lance-t-il.
Pour Alain Juppé, Bruno Le Maire "n'est pas moderne, contrairement à ce qu'il essaie de faire croire", le jugeant "classique et superficiel" dans sa manière de voir les choses. "On dit que je suis froid mais je crois qu'il l'est vraiment, lui", a-t-il ajouté.
De Nicolas Sarkozy, il aime "l'énergie", "cette façon de capter l'attention" mais par ailleurs, il voit "l'excès", "la superficialité", "l'emballement", "parfois un peu le simplisme sur certaines idées".
Interrogé sur la politique, ses proches mais aussi ses goûts musicaux ou encore la religion, il confie: "J'aime bien aller à la messe parce qu'au moins pendant une heure, personne ne vous emmerde."