A l'initiative de l'association Campagne pesticides, une cinquantaine de volontaires s'est levée aux aurores pour se rendre dans une salle municipale de Cussac-Fort-Médoc. Sur place, tous ont fait prélever leur urine afin d'en connaître la teneur en glyphosate.
Y a-t-il du glyphosate dans nos urines? Le cas échéant, la quantité retrouvée est-elle dangereuse ? Depuis plusieurs semaines, partout en France, des volontaires acceptent de voir leurs urines analysées dans le cadre d'une large campagne de prélèvement. Ce lundi, rendez-vous a été pris à l'aube, dès six heures du matin à Cussac Fort-Médoc en Gironde pour une cinquantaine de volontaires.
Parmi eux, des salariés agricoles, des riverains des vignes ou encore des militants anti-pesticides. "C'est cancérigène, mutagène, neurotoxique et neurotoxique, assure un volontaire. Donc je veux savoir si moi j'ai été impacté".
Témoignages dans ce reportage sur place :
Prélèvements sous contrôle
Les prélèvements ont lieu sous le contrôle d'huissiers de justice, qui envoient ensuite les prélèvements sous scellés à un laboratoire indépendant situé en Allemagne.Dominique Feydieux, le maire de Cussac-Fort-Médoc, viticulteur bio a prêté une salle municipale à l'association Campagne glyphosate, à l'origine de l'opération.
"Ça me touche de voir jusqu'à quel point on peut être contaminé. C'est une question de santé publique", explique l'élu.
"C'est très intéressant de pouvoir avoir un aperçu de l'exposition et de la contamination de tous ces gens, qui habitent le Médoc et pour certains travaillent dans les vignes", explique Marie-Lys Bibeyran, Présidente "Collectif Info Médoc Pesticides"
Une fois qu'ils ont donné leur urine, les volontaires répondent à des questions sur leur mode de vie et leur lieu d'habitation.