Gujan-Mestras : feu vert pour un plan de sauvegarde pour Couach

Le tribunal de commerce de Bordeaux a validé hier, le plan de sauvegarde du fabricant de yachts de luxe Couach de Gujan-Mestras, ce qui lui permettra de rembourser ses créances sur dix ans.


Christophe Kloeckner, le PDG du chantier naval basée dans le Bassin d'Arcachon a précisé qu'il prévoyait un remboursement "très progressif"
des créances, estimées  à cinq millions d'euros, un montant contesté par certains créanciers.

Après la validation du plan de sauvegarde, le chantier espère remplir à nouveau ses carnets de commande, d'autant qu'il a eu quelques avancées depuis 2012. Ainsi, a indiqué son PDG , l'acheteur russe qui avait annulé la commande du yacht en 2012, l'a finalement acheté après l'avoir essayé lors de salons nautiques. Le bateau sera livré en 2014.
Couach a aussi obtenu les lettres de crédit qui lui permettent de démarrer la production de deux bateaux militaires à destination du Yemen, pour
quatre millions d'euros. La société a également livré en juin un 28 m et devra bientôt livrer un autre yacht de 26 m. Elle travaille aussi sur une quinzaine d'appels d'offres portant sur des marchés militaires, notamment en Arabie Saoudite, alors que les 68 bateaux des garde-côtes de ce pays proviennent tous déjà de Couach.

La déléguée CFDT Maria Pedrosa, a indiqué espérer que maintenant "les nouvelles commandes vont arriver", estimant que l'entreprise est bien accompagnée par son actionnaire. 


La reprise de la société Couach

Rachetée à la famille Vial par une société créé par des industriels, Nepteam, après l'assassinat le 12 août 2011 à Porto-Vecchio de son patron, Fabrice Vial.
La société avait été placée en procédure de sauvegarde en juillet 2012, en dépit de l' investissement initial de Nepteam de 45 millions d'euros.
Couach, qui emploie 210 personnes, devait en effet faire face à la réclamation d'un client russe exigeant le remboursement d'un acompte de neuf millions d'euros, versé après la commande d'un yacht de 50 m et d'une valeur de 25 millions, sur lequel elle avait un retard de livraison de plus d'un an.
A cette créance s'ajoutait une autre dette de trois millions d'euros exigée par une banque, dans le cadre d'un litige autour d'un outil industriel, un moule de
bateau, qui ne lui appartient plus à ce stade, n'ayant pas fait partie de la reprise par Nepteam, créance qu'elle conteste encore.




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