Depuis dimanche, le feu dit de Landiras a été fixé. Une reprise de feu dont l'origine serait naturelle selon le parquet de Bordeaux. Mais le long travail d'extinction se poursuit dans le Sud-Gironde, grâce aussi aux renforts de 360 pompiers européens mobilisés, dont près de 150 Polonais.
Beaucoup de pompiers français s'en retournent vers leurs casernes d'origine et les contingents européens prennent le relais. Une solidarité européenne qui est appréciable car les équipes sur place sont épuisées. Ces professionnels sont venus d'Allemagne, d'Autriche, de Roumanie et se côtoient sur la base d'Hostens le temps des interventions. Ils ont été jusqu'à 1600 hommes sur ce camps aujourd'hui presque déserté. Parmi les 650 hommes qui sont restés, près de 150 pompiers polonais s'activent depuis trois jours.
Car si le feu est fixé, il n'est pas éteint. Leur travail est de surveiller d'éventuels retours de feu et surtout de "noyer le feu", mètre par mètre, sur un périmètre de plus de 40 kilomètres ! "C'est vraiment un travail fastidieux", explique le Lieutenant Colonel Laurent Pham, Officier communication SDIS 33, "creuser le sol, parfois sur 40 cm, pour aller chercher les points chauds, arroser sur de très grandes surfaces..."
C'est ce qu'explique cet officier polonais, le Lieutenant-Colonel Grzegorz Borowiek : "On essaie de faire de notre mieux pour éteindre les feux encore actifs dans le sol. Mes hommes sont vraiment heureux de venir ici et pouvoir aider", "c'est une vrai opportunité de rencontrer des collègues et d'échanger avec les Français, les Allemands et les effectifs qui ont été déployés ici". Autant de vécu et d'expérience partagés sur le terrain lors des interventions qui permettent à ces femmes et hommes de comparer leurs procédures et matériels. De quoi faire progresser la prévention et la lutte contre les incendies notamment en forêt.
Regardez le reportage de Mathilde Rezki et Sylvie Tuscq-Mounet.
La thèse d'une reprise "naturelle" privilégiée
Le feu avait repris le 9 août dernier sur ce secteur déjà meurtri par les flammes, entre Saint Magne et Hostens. 8000 personnes avaient dû être évacuées à nouveau. Pour l'heure, le parquet de Bordeaux penche pour la thèse d'une reprise "naturelle" pour expliquer cet incendie de "Landiras 2". En tout, ce sont 7400 hectares, neuf maisons et huit dépendances qui ont été ravagés par les flammes.
Avec le travail des pompiers, d'ici et d'ailleurs, les habitants vont devoir doubler de vigilance pour qu'il ne reprenne pas, car d'autres périodes de chaleurs sont attendues. Pour rappel, le massif forestier reste interdit au public dans l'ensemble du département jusqu'à nouvel ordre.