Le plan "Alerte Enlèvement", dispositif efficace à 100% jusqu'ici

Le plan "Alerte Enlèvement", déclenché après l'enlèvement à Rennes d'un petit garçon, retrouvé dimanche, est un dispositif efficace jusqu'ici à 100% d'alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé.

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C'est la 16e fois qu'une telle procédure était déclenchée, selon un décompte du ministère de l'Intérieur. Rifki, un garçonnet de 4 ans d'origine comorienne, enlevé samedi, a été retrouvé "sain et sauf" en début d'après-midi à Libourne (Gironde), et son ravisseur présumé a été interpellé, a annoncé le procureur de la République de Rennes.

Jusqu'à présent, ce dispositif s'est révélé efficace dans tous les cas en permettant de retrouver les enfants enlevés.

Inspiré par l'"Amber Alert" américaine


Il est largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman. Adopté en France en février 2006, il consiste à lancer en cas de rapt d'enfant mineur une alerte massive via une cinquantaine de canaux de diffusion (radio, télévision, sites internet, panneaux de gare et d'autoroutes, panneaux d'affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP, 22.000 bornes de la Française des Jeux) pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur.

Les particuliers peuvent relayer l'alerte via Facebook et des applications de smartphones.

Les première 24h cruciales pour la survie de l'enfant


Le plan "Alerte Enlèvement", lancé sous l'autorité du procureur de la République, doit être déclenché le plus tôt possible après l'enlèvement car les enquêteurs ont constaté que les premières 24 heures étaient cruciales pour la survie de l'enfant.

Il n'est cependant activé que si plusieurs critères sont réunis: il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure et son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger, des éléments d'information doivent permettre de localiser l'enfant ou le suspect et les parents du disparu doivent avoir donné leur accord au lancement de l'alerte.

Testé en 2005 en France, déclenché officiellement en 2006


En France, ce dispositif a été testé avec succès lors de l'enlèvement de la petite Aurélia, en novembre 2005, dans le Maine-et-Loire.

Il a été déclenché officiellement pour la première fois le 9 juillet 2006 après la disparition de deux soeurs, Emeline et Mélissa, 8 et 10 ans, dans le Maine-et-Loire.

Cette affaire s'était révélée être une alerte sans objet, les deux fillettes ayant regagné leur domicile une quinzaine d'heures après leur disparition.

Selon les modalités du plan, le signalement de l'enfant ainsi qu'éventuellement celui de la personne soupçonnée de l'avoir enlevé et tout renseignement pouvant permettre de retrouver leur trace sont diffusés à intervalles réguliers.

A la télévision, une bande défile tous les quarts d'heure, tandis qu'un message en plein écran, avec éventuellement une photo, s'affiche entre les programmes. Les chaînes de la région concernée diffusent des messages plus rapprochés.
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