Les gérants du "Bardu" ont décidé de fermer l'établissement situé en face du lycée Max Linder à Libourne en Gironde pour dénoncer les actes de délinquance qu'ils subissent, sur fond de trafic de stupéfiants.
Trop, c'est trop. Incivilités, menaces physiques, dégradations de matériel...depuis son ouverture il y a quatre ans à Libourne, " le Bardu " subit des actes de délinquance, d'après l'un de ses gérants, Jean-Claude Forgeat. Une situation devenue intenable.
Plus que des incivilités
Depuis le 13 novembre, la direction a décidé de fermer la brasserie. Des bâches noires recouvrent ses vitres, bardées d'affiches "Injures, menaces physiques, dégradations".Elle a aussi lancé une pétition pour demander une action de la mairie. Vers 11h ce matin, plus de 150 signatures avaient été récoltées. Un tract a aussi été distribué pour dénoncer "plus que des incivilités" :
Surveillance renforcée
Le Bardu est situé sur l'esplanade François Mitterand, juste en face du lycée Max Linder. Environ 2000 élèves et étudiants fréquentent l'établissement tous les jours. Interviewé par nos équipes, le maire de Libourne, Philippe Buisson, avoue qu'il existe des problèmes d'insécurité à cet endroit :"On a deux points noirs à Libourne, d'insécurité, d'incivilité, de petits trafics de stups : [...] c'est face au lycée Max Linder et dans une rue qui se situe à proximité."
Il a aussi développé le problème du trafic de cannabis qui a lieu sur cette place, et estime que les forces de l'ordre n'ont pas les moyens de le contrer :
"Sur le trafic de shit, aujourd'hui les gendarmes sont démunis. Les procédures sont telles que la justice ne répond pas."
Regardez l'interview du maire de Libourne, réalisée par Gilles Coulon et Pascal Lecuyer