Le groupe Ford a fait appel de la relaxe de Philippe Poutou et de deux autre militants CGT de l'usine de Blanquefort (Gironde) pour dégradations après une manifestation en 2012 au salon de l'automobile, a annoncé jeudi le syndicat.
Le 29 janvier, les trois militants avaient été relaxés par le tribunal correctionnel de Paris du "délit de dégradation" car il n'y avait "pas suffisamment d'éléments pour retenir la culpabilité des prévenus", avait déclaré le président du tribunal.
En outre, le tribunal avait requalifié les faits en "dégradations contraventionnelles" et considéré que la prescription était acquise pour d'éventuelles contraventions.
"Visiblement, ils n'ont pas apprécié que les militants CGT soient relaxés alors ils s'acharnent", déclare la CGT-Ford dans un communiqué. "En ces temps de très lourd danger pour l'usine" de Blanquefort, "où les dirigeants refusent de s'engager au-delà de l'année qui vient, il doit être primordial pour Ford de faire taire la contestation", ajoute le syndicat.
Philippe Poutou, ex-candidat du NPA à la présidentielle, avait été condamné en 2017 à une amende de 431 euros et les deux autres militants, Vincent Alauze et Laurent Marzin, à une amende de 231 euros chacun, à l'issue d'une procédure simplifiée dite "ordonnance pénale".
Ils avaient fait opposition à cette ordonnance, ce qui leur avait valu de comparaître à la mi-janvier devant le tribunal correctionnel pour ces mêmes faits.