Mardi, les expulsions locatives reprennent

C'est la fin de la trêve hivernale et des centaines de personnes en détresse vont se retrouver à la rue. Les associations demandent un "moratoire" de ces expulsions et la mise en place d'une "vraie politique de prévention".

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Les associations d'aide aux personnes sans logements incitent les sans abris à réclamer aux Préfets des solutions d'hébergement.

Car la trêve hivernale signifie reprise des expulsions pour impayés, mais aussi fermeture des hébergements d'urgence mis en place en période de froid.

Plus généralement, les associations d'aide aux plus démunis demandent au gouvernement une "vraie politique de prévention". 

Depuis 10 ans, les décisions judiciaires d'expulsions pour impayés ont augmenté de 37% pour s'établir à 115.000 en 2012, et les expulsions effectives avec le concours de la force publique ont doublé, pour atteindre près de 13.000 cas.

Mais c'est "plutôt de 40 à 45.000 familles qui sont touchées par une expulsion", affirme le porte-parole de la fondation Abbé Pierre, Christophe Robert. Selon lui, de nombreux ménages n'attendent pas l'intervention des forces de l'ordre pour quitter les lieux et partent souvent en catimini.

Avec la crise, les difficultés des ménages à payer leur loyer et leurs charges (électricité, etc.), se sont intensifiées, explique t-il. 

Il s'inquiète également des rumeurs de menaces sur les aides au logement (APL), déjà gelées sur 9 mois en 2014, et sur la revalorisation du RSA.

"Le moratoire doit s'accompagner d'un dédommagement des propriétaires. Un fonds existe, mais il est aujourd'hui sous-doté" : il est passé de 78 millions d'euros en 2005 à 42 millions en 2013 - Christophe Robert, fondation Abbé Pierre.



Les associations demandent "au gouvernement d'agir pour qu'il n'y ait aucune remise à la rue". Elles disent avoir le sentiment d'être "trompées, enfumées" par les ministres qui avaient promis de mettre fin à la "gestion au thermomètre".

"Il y a un décalage entre les objectifs annoncés de la ministre du Logement en matière d'hébergement (conditions d'accueil dignes, continuité de l'accueil, etc.) et "la réalité sur le terrain, assez dramatique", a souligné Perrine Dubois, de la Fondation Armée du Salut.

Dans un centre d'hébergement ouvert temporairement à Évreux pour 60 personnes, dans un ancien bâtiment de la DDE, 30 d'entre elles dorment ainsi chaque soir dans des lits, et 30 autres passent la nuit sur des chaises.

Elle demandent au Préfet de trouver des solutions d'hébergement à ceux qui risquent de se retrouver à la rue

 

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