Les réactions en Aquitaine après les ventes cruciales de 24 avions Rafale à l'Egypte

Les réactions du monde politique et économique de la région sont nombreuses ce matin après l'accord conclu hier avec l'Egypte. 24 avions sont vendus pour un montant de 5 milliards d'euros. Les sites aquitains et leurs 500 sous-traitants ont un travail assuré pour les années à venir. 

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"C'est une très bonne nouvelle pour l'Aquitaine, les 2500 emplois dans les usines Dassault et les dizaines et les dizaines de PME sous-traitante" - Alain Rousset, Pt de la Région Aquitaine

Alain Juppé, Pt de Bordeaux Metropole, félicite les ingénieur et ouvriers de l'entreprise qui ont conçu "le meilleur avion de chasse du monde".

Alain Anziani, maire socialiste de Mérignac, site d'implantation, espère d'autres commandes et promet dans ce cas une extension du site et de nouveaux emplois.


Chez les salariés, l'annonce de cette vente a été un grand soulagement, alors que l'on commençait à parler de possible chômage technique. Les syndicats en profitent pour demander des revalorisations de salaires.



Ce premier succès est crucial pour le constructeur Dassault Aviation, qui doit pérenniser la chaîne de production de l'appareil. Mais aussi pour l'Etat français, qui appuyait le budget de la défense sur la vente de l'appareil à l'exportation.

La Loi de programmation militaire prévoit ainsi explicitement que des "livraisons à l'exportation" sont la condition pour "atteindre une cadence de production satisfaisante". L'Etat français ne pouvant plus se permettre de maintenir à lui seul un carnet de commande satisfaisant. 

Malgré ses qualités, le Rafale n'avait jusqu'ici pas réussi à se vendre à l'exportation.

Il avait subi un échec cuisant au Maroc, pourtant très lié à la France, puis a perdu coup sur coup en Suisse en 2011, puis au Brésil en 2013.

Après l'Egypte, l'Inde, les Emirats Arabes Unis et la Belgique ?


Le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier a indiqué que d'autres pays de la région pourraient être preneurs, alors que le groupe aéronautique est en négociations depuis 2012 avec l'Inde pour la vente de 126 appareils.

"Nous avons plusieurs prospects au Moyen-Orient qui sont très actifs", a-t-il affirmé. "Nous menons un travail de fond avec l'Inde dans un dossier très complexe en termes de montage industriel. Et nous avons des campagnes Rafale plus lointaines, y compris en Europe".

Outre l'Inde, la vente de 36 Rafales est actuellement en négociations avec le Qatar, et des discussions avec les Emirats Arabes Unis entamées en 2008 pourraient encore aboutir.

Enfin, l'avionneur a ouvert récemment un bureau à Bruxelles pour se positionner en vue du remplacement des F-16 belges vieillissants.

Construit en collaboration par Dassault, qui supervise 60% de la valeur de l'avion, l'électronicien Thales (22%) et le motoriste Snecma (groupe Safran, 18%), le Rafale est destiné à être l'avion de combat français jusqu'en 2040.

Quelque 500 entreprises françaises participent au programme.


 

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