L'inventaire n'est pas encore définitif mais le bilan est déjà très lourd pour le monde agricole après les derniers épisodes de grêle. Face à la répétition des intempéries extrêmes, c'est le principe même des assurances qu'il va falloir repenser. Une réforme des assurances climatiques est en cours.

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Au moins 20 000 hectares de vigne ont été dévastés en Gironde après le dernier épisode de grêle. Les années se suivent et se ressemblent, ces derniers temps. Un fonds de solidarité a été créé pour venir en aide aux producteurs.

"A quoi bon payer une assurance ?" C'est peut-être la question que se posent les viticulteurs après ce énième coup du ciel dans leurs cultures. Comme Maud et Bernard Souliès dont la récolte a été anéantie. Et depuis, les indemnités qu’ils perçoivent pour compenser leurs pertes sont de plus en plus réduites.
"On a eu le gel l'an dernier, 90%. La grêle cette année : 90 à 100 %" raconte Bernard Souliès. Sa femme, Maud, précise, "si on n'a pas de feuilles, pas de bois, on n'a pas de raisins cette année ni l'année prochaine, ni peut-être l'année d'après. Et ça, les assurances n’en tiennent pas compte ! »

Voilà peut-être les limites du système. Car les assureurs se basent sur les cinq dernières années de récolte pour calculer le préjudice. Mais malheureusement, les aléas climatiques se répètent.

Le fait est qu'on ne peut sans doute pas assurer le risque climatique comme n'importe quel autre risque. Ces intempéries extrêmes peuvent toucher plusieurs assurés au même moment. C'est pourquoi, peu de compagnies d'assurances couvrent ces risques. Comme le dit ce spécialiste, ils sont peu à assurer ces risques et se partagent les cotisations. Mais, quand un aléa, ou deux ou trois surviennent dans l'année, ils sont souvent "nombreux à lever le doigts" parmi les assurés.


Philippe Abadie est le directeur du pôle entreprise à la chambre d’agriculture de la gironde. Il mise sur le futur projet de réforme de l’assurance récolte. "L'assurance interviendrait pour des sinistres de moindre intensité et la solidarité nationale interviendrait au-delà d'un certain seuil de pertes".

Regarder le reportage de Marie-Pierre D'Abrigeon et Pauline Juvigny.

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Face à la répétition des intempéries extrêmes, c'est le principe même des assurances agricoles qu'il va falloir repenser. ©France 3 Aquitaine

La loi du 2 mars 2022 porte sur une réforme du système d'assurance récolte face à la multiplication des aléas météorologiques, liés aux changements climatiques (sécheresses répétées, gels tardifs, grêle...). L'objectif est de mieux couvrir les agriculteurs contre ces risques et, ainsi préserver les exploitations et la souveraineté alimentaire de la France.

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