Cinq habitants de l'immeuble dit "Le Signal" à Soulac (Gironde) qui avaient entamé le 20 mars une grève de la faim pour attirer l'attention sur leurs demandes d'indemnisation, après leur expropriation devant le danger d'effondrement, ont cessé leur mouvement.
"Ils ont cessé le mouvement jeudi soir après treize jours pour des raisons médicales vu leur âge", a indiqué Jean-José Guichet, président du syndicat des copropriétaires de l'immeuble.
Les cinq propriétaires, deux hommes et trois femmes, âgés de plus de 65 ans, avaient entamé leur mouvement le 20 mars sur le parking de l'immeuble, sous la surveillance de deux médecins.
Marqueur connu de l'érosion côtière en Aquitaine, distant d'environ 200 m du rivage il y a 45 ans, "Le Signal", immeuble de quatre étages datant des années 1960, se trouve aujourd'hui au pied d'une petite falaise sableuse et menace de s'effondrer.
Fin janvier 2014, les résidents ont reçu une interdiction d'habitation après la publication par la préfecture d'un arrêté de péril. En septembre dernier, le Tribunal administratif de Bordeaux avait exempté les collectivités locales et l'État de toute obligation d'indemnisation et une enveloppe de 1,5 million d'euros pour les 78 appartements avait été débloquée.
Les propriétaires, qui réclament une meilleure prise en compte de leur dossier d'indemnisation et une révision de la valeur de leur bien, ont fait appel.
"Ce sont des appartements qui valaient jusqu'à 170.000 euros avant les tempêtes et on nous en donne seulement 20.000 euros. C'est énorme, il faut se mettre à notre place", avait indiqué Martine Guillorit, 62 ans, propriétaire d'un appartement, au lancement du mouvement de grève de la faim.