A Soulac-sur-mer, 5 résidents expropriés du "Signal" font une grève de la faim

Cinq habitants de l'immeuble dit "Le Signal" à Soulac en Gironde, profitent de la grande marée pour attirer l'attention sur leurs demandes d'indemnisation. Devant le danger d'effondrement lié à l'érosion de la côte aquitaine, ils ont été expropriés. Ils observent depuis hier une grève de la faim.

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Il y a 45 ans, l'immeuble de quatre étages datant des années 1960 était distant d'environ 200 m du rivage. Aujourd'hui, il est au pied d'une petite falaise sableuse, et il menace à terme de s'effondrer. Fin janvier 2014, la préfecture de département a pris un arrêté de péril. Les résidents ont reçu une interdiction d'habitation.

Sous la surveillance de deux médecins, cinq propriétaires ont entamé hier, vendredi soir, une grève de la faim. Ils demandent une meilleure prise en compte par l'État et les collectivités de leur dossier d'indemnisation, estimant nécessaire une révision de la valeur de leur bien.
Martine, 62 ans, propriétaire d'un appartement résume.

"Ce sont des appartements qui valaient jusqu'à 170.000 euros avant les tempêtes et on nous en donne seulement 20.000 euros. C'est énorme, il faut se mettre à notre place. Si on fait une  grève de la faim c'est pour aboutir à quelque-chose"



Selon Jean-José Guichet, président du syndicat des co-propriétaires du Signal, interrogé par nos confrères de France Bleu Gironde, il s'agirait de 3 femmes et 2 hommes. Compte tenu de l'état de délabrement de l'immeuble "c'était inenvisageable" de les laisser s'installer au Signal. Il a donc fait venir des préfabriqués pour  "qu'il y ait une certaine humanité". 


En septembre dernier, le tribunal administratif avait exempté les collectivités locales et l'État de toute obligation d'indemnisation, et une enveloppe de 1,5 millions d'euros pour les 78 appartements avait été débloquée.

 

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