Au moins trois migrants sont morts dans la Manche lors d'une tentative de traversée

Trois migrants sont décédés au large du Pas-de-Calais lors d'une tentative de traversée de la Manche vers l'Angleterre. Un important dispositif de secours a été déployé.

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L'alerte a été donnée aux alentours de 6h du matin, le dimanche 29 décembre 2024, à Blériot-Plage, à proximité de Sangatte (Pas-de-Calais). Peu après, les secours récupéraient les corps de deux adultes. Une troisième personne aurait été retrouvée par hélicoptère deux heures plus tard. 

Engagés sur un "small boat", ces migrants tentaient de rejoindre l'Angleterre par la manche. À 10h, l'embarcation était toujours en mer, avec plusieurs dizaines de personnes à son bord, malgré le déploiement d'un important dispositif de secours. 

Une cinquantaine exilés serait parvenue à retourner sur la plage, et a pu être pris en charge par l'association Utopia 56 et les secouristes. Deux cars ont été affrétés pour mettre à l'abri les rescapés, qui rapportent aux associations plusieurs disparitions depuis le bateau de fortune : le bilan pourrait donc s'alourdir. Selon Flore Judet, bénévole pour l'Auberge des migrants et Utopia 56, la traversée était anticipée pour une cinquantaine de personnes, qu'un autre groupe aurait rejoint, accablant l'embarcation déjà très précaire. Des familles auraient été séparées. 

La fin d'année 2024, "dernière chance pour traverser"

"Depuis le 25 décembre, ça ne s'arrête pas", expose Angèle Vettorello, coordinatrice de l'association Utopia 56 à Calais. Alors que les conditions météorologiques n'étaient pas propices aux traversées depuis plusieurs semaines, la fin d'année 2024 a connu une recrudescence d'activité dans la Manche. Des grosses vagues étaient annoncées dans l'après-midi, la matinée du 29 décembre 2024 est donc apparue comme "la dernière chance pour traverser". Les candidats à la traversée sont nombreux, "plus de 1200 depuis le 24 décembre". 

"Les conditions sont telles sur le littoral que les personnes essayent de partir à tout prix, et le coût humain est monstrueux"

Flore Judet, bénévole pour l'Auberge des migrants et Utopia 56

"Les conditions sont telles sur le littoral que les personnes essayent de partir à tout prix, et le coût humain est monstrueux" dénonce Flore Judet, qui fustige l'absence d'accueil et de soins pour les migrants réfugiés sur le littoral. En 2024, 77 personnes sont décédées dans la Manche en tentant de rejoindre l'Angleterre. 

Des interventions qui ont lieu "après les drames" 

"À chaque fois, on s'attend au pire, et c'est encore arrivé", déplore sur place le maire de Sangatte, Guy Allemand. S'il salue l'important dispositif mis en place (56 pompiers et 56 policiers, la protection civile et l'AUDASSE), il regrette n'être quasiment que sur du "curatif", avec des interventions qui ont lieu "après les drames".  L'édile, qui avait déjà été entendu par Bruno Retailleau concernant un renforcement des moyens de secours et d'anticipation sur le littoral, lance un appel au ministre de l'Intérieur :"il est temps qu'il prenne rendez-vous sur le Calaisis".

La veille, déjà sur la plage de Sangatte, les secouristes avaient mené une opération de sauvetage pour prendre en charge une dizaine de réfugiés.

La recherche d'autres naufragés à la mer se poursuit dans la journée du dimanche 29 décembre. Le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert une enquête. 

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