Fin octobre, la surfeuse de Lacanau a décroché le titre de championne de France en seniors aux Sables d’Olonne. Une immense surprise pour Juliette Brice qui ne dispute presque plus de compétitions depuis quatre ans pour privilégier ses études.
Un mois après son sacre, la girondine de vingt-deux ans réalise à peine son exploit.
Nicolas Morin l'a rencontré sur la plage de Lacanau, l'occasion de revenir sur son parcours et cette belle victoire.
Réalisez-vous que vous êtes championne de France ?
"Au début pas trop, cela a été une immense surprise. A l’origine mon objectif était d’aller en finale, ça aurait déjà été génial. Je pensais que Maud Le Carr était intouchable. Puis elle a été éliminée. Et dès que j’ai mis le licra de la compétition, j’ai eu envie de gagner. C’est comme si rien n’avait changé. J’étais à fond dedans. Et j’ai gagné la finale. Je n’y croyais pas trop alors je n’ai pas trop explosé de joie au début."
Depuis quatre ans, vous ne faites pourtant presque plus de compétition.
"Non. J’ai commencé très jeune, j’ai été en équipe de France. En 2015, j’ai réalisé ma meilleure saison. J’ai été champion d’Europe et j’étais sur le circuit professionnel junior. Et à dix-huit ans il a fallu que je fasse un choix entre mes études et ma carrière. Je n’étais pas prête à faire tous les sacrifices pour le surf même si j’adore ça depuis toute petite. Le niveau est aussi très élevé. Grâce à mon statut d’athlète de haut niveau, j’ai pu entrer directement à l’école de kinésithérapie à Bordeaux. Et je ne regrette pas du tout ce choix."
Peut-il être remis en question par ce titre ?
"Non. Je referai peut-être les championnats de France mais rien d’autre. Je ne m’entraîne plus. Là c’était génial car cette compétition m’a aussi permis de revoir des copains pour la première fois depuis longtemps. Mais ma priorité c’est de terminer mes études, tout en continuant à surfer pour le plaisir."
Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Juliette Brice dans le nouveau numéro d’Olatua. Nicolas Morin nous amène également à la rencontre de Gérard Depeyris dans son atelier de shape. Et enfin découverte dans la rubrique "A 360" :