La famille de Sophie Pétronin, l'otage française enlevée au Mali fin 2016 qui est apparue mercredi dans une nouvelle vidéo, a accueilli cette "vraie preuve de vie" comme une "bonne nouvelle", tout en appelant le gouvernement "à l'action".
"C'est quand même une bonne nouvelle, une vraie preuve de vie qu'on attendait depuis un an et demi. On peut dire aujourd'hui qu'elle est vivante, même si son état de santé apparaît fragile et précaire", a déclaré jeudi l'un des neveux de Sophie Pétronin, Lionel Granouillac, qui vit en Gironde."Mais elle apparaît bien traitée par ses ravisseurs. Elle est bien traitée, c'est aussi les termes qu'elle emploie", a-t-il ajouté, indiquant avoir vu la vidéo jeudi en début de matinée.
Une vidéo de sept minutes
Dans cette vidéo, que rien ne permet de dater et qui dure environ sept minutes, Sophie Pétronin s'adresse à son fils Sébastien, dont elle écoute avec un téléphone portable une interview radio enregistrée.
Elle s'adresse ensuite au gouvernement français puis au président Emmanuel Macron, en indiquant que la date d'enregistrement de cette vidéo est le 7 juin 2018.
"On ne lâchera rien"
"On ne lâchera rien", a poursuivi M. Granouillac. "Il faut, comme le dit Emmanuel Macron, que les services de l'Etat se mobilisent, même si on nous dit qu'ils se mobilisent depuis des mois. Il est temps de passer à l'action et de faire tout ce qu'il faut pour la sortir de là", a-t-il appelé.
La famille de Sophie Pétronin et son comité de soutien comptent participer du 22 au 24 juin au festival Solidays en région parisienne pour "sensibiliser à son sort" le grand public.
Âgée de 75 ans, l'otage, qui dirigeait au Mali une association d'aide aux orphelins, a été enlevée à Gao (nord du Mali) le 24 décembre 2016 par des hommes armés.
Aucun groupe n'avait revendiqué le rapt, jusqu'à ce qu'en juillet 2017, la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, diffuse une vidéo montrant six étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso entre 2011 et 2017, dont Sophie Pétronin, qui dirigeait une association d'aide à l'enfance.
Début mars, le même groupe jihadiste avait déjà diffusé une vidéo, plus courte, dans laquelle la Française ne s'exprimait pas.